Halle aux grains
> 15 octobre
Orgue ou orchestre ?
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev a changé la disposition de son orchestre, plaçant notamment les contrebasses à sa gauche et exploitant mieux la profondeur de la salle. La symphonie en ré mineur de César Franck qu’il donne ce soir-là sonne particulièrement bien. Cette œuvre de 1889 dont l’orchestration et l’inspiration furent souvent mal jugées trouve ici une nouvelle jeunesse et resplendit dans une explosion poétique soutenue par des lignes architecturales parfaites dont l’Orchestre du Capitole et son chef attentif sont les fervents batisseurs.
De même, la Toccata et fugue en ré mineur de Jean Sébastien Bach transcrite par Léopold Stokowski (passant de l’orgue ou grand orchestre) s’épanouit pleinement et, en colonisant tout l’espace sonore de la Halle aux Grains, sans altérer la profondeur de la musique du Cantor, en exalte la grandeur.
Jehan Alain (1911-1940), compositeur et organiste de grand talent mort trop tôt au champ d’honneur, composa pour piano puis pour orgue une œuvre en trois mouvements qu’il destinait à l’orchestre: Trois Danses. Ces Trois Danses: Joies, Deuils, Luttes, furent orchestrées par Luc Antonini, lui aussi organiste, pour le centenaire de la naissance de Jehan Alain. Véritables danses symphoniques, mais, également, poème symphonique célébrant les trois phases d’une vie humaine, tour à tour bondissantes, exaltées, funêbres et tumultueuses, elles célèbrent dans un élégant langage néo-classique aux rythmes syncopés la dure lutte pour la vie.
Tugan Sokhiev et son orchestre, trés inspirés, rendent pleinement justice à cette page exhumée, pour nôtre plus grand plaisir, des limbes de l’histoire. Ils semblent même souvent se transformer en un immense orgue rageur…
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev a changé la disposition de son orchestre, plaçant notamment les contrebasses à sa gauche et exploitant mieux la profondeur de la salle. La symphonie en ré mineur de César Franck qu’il donne ce soir-là sonne particulièrement bien. Cette œuvre de 1889 dont l’orchestration et l’inspiration furent souvent mal jugées trouve ici une nouvelle jeunesse et resplendit dans une explosion poétique soutenue par des lignes architecturales parfaites dont l’Orchestre du Capitole et son chef attentif sont les fervents batisseurs.
De même, la Toccata et fugue en ré mineur de Jean Sébastien Bach transcrite par Léopold Stokowski (passant de l’orgue ou grand orchestre) s’épanouit pleinement et, en colonisant tout l’espace sonore de la Halle aux Grains, sans altérer la profondeur de la musique du Cantor, en exalte la grandeur.
Jehan Alain (1911-1940), compositeur et organiste de grand talent mort trop tôt au champ d’honneur, composa pour piano puis pour orgue une œuvre en trois mouvements qu’il destinait à l’orchestre: Trois Danses. Ces Trois Danses: Joies, Deuils, Luttes, furent orchestrées par Luc Antonini, lui aussi organiste, pour le centenaire de la naissance de Jehan Alain. Véritables danses symphoniques, mais, également, poème symphonique célébrant les trois phases d’une vie humaine, tour à tour bondissantes, exaltées, funêbres et tumultueuses, elles célèbrent dans un élégant langage néo-classique aux rythmes syncopés la dure lutte pour la vie.
Tugan Sokhiev et son orchestre, trés inspirés, rendent pleinement justice à cette page exhumée, pour nôtre plus grand plaisir, des limbes de l’histoire. Ils semblent même souvent se transformer en un immense orgue rageur…
Jean-Félix Marquette
Publié le 24/10/2011 à 11:44, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.