Halle aux grains
> 6 octobre
Une symphonie minotauréenne
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Geneviève Laurenceau et Eugen Tichindeleanu, violons
Tugan Sokhiev, direction
Nous avons déjà souligné les affinités de Tugan Sokhiev pour la musique symphonique de Beethoven. Cette septième symphonie qu’il donne ce soir là, il la possède intimement.
D’une baguette souple mais engagée il en brosse avec beaucoup de précision les contours rythmiques en s’attachant trés habilement à en exacerber l’expressionisme interne. Loin d’un lyrisme pâlement apollinien, il ancre cette œuvre dans des profondeurs abyssales où l’on devinerait presque le Minotaure se débattre dans le Labyrinthe…
L’Orchestre du Capitole, tel une déferlante d’acier, le suit dans cette vision vertigineuse. Jamais la tension ne se relâche, le public hypnotisé n’a aucune échappatoire et se laisse ensevelir par les vagues sombres de la musique à l’état pur.
En première partie et loin de son répertoire habituel, Tugan Sokhiev, peut-être moins concerné, accompagne les cordes seules de son orchestre dans une Simple Symphony de Benjamin Britten souvent trop langoureuse et manquant de cette esplièglerie caractéristique de cet auteur. Un peu plus tard, mais ne se rachetant guère, il offre à deux de ses solistes, l’enflammée Geneviève Laurenceau et le beaucoup plus hiératique Eugen Tichindeleanu l’occasion de briller dans le concerto pour 2 violons en ré mineur de Jean Sébastien Bach. Leur dialogue est presque parfait, l’orchestre très réduit est surtout discret. Heureusement l’œuvre se suffit à elle-même.
Nous en resterons donc aux éblouissements beethovéniens.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Nous avons déjà souligné les affinités de Tugan Sokhiev pour la musique symphonique de Beethoven. Cette septième symphonie qu’il donne ce soir là, il la possède intimement.
D’une baguette souple mais engagée il en brosse avec beaucoup de précision les contours rythmiques en s’attachant trés habilement à en exacerber l’expressionisme interne. Loin d’un lyrisme pâlement apollinien, il ancre cette œuvre dans des profondeurs abyssales où l’on devinerait presque le Minotaure se débattre dans le Labyrinthe…
L’Orchestre du Capitole, tel une déferlante d’acier, le suit dans cette vision vertigineuse. Jamais la tension ne se relâche, le public hypnotisé n’a aucune échappatoire et se laisse ensevelir par les vagues sombres de la musique à l’état pur.
En première partie et loin de son répertoire habituel, Tugan Sokhiev, peut-être moins concerné, accompagne les cordes seules de son orchestre dans une Simple Symphony de Benjamin Britten souvent trop langoureuse et manquant de cette esplièglerie caractéristique de cet auteur. Un peu plus tard, mais ne se rachetant guère, il offre à deux de ses solistes, l’enflammée Geneviève Laurenceau et le beaucoup plus hiératique Eugen Tichindeleanu l’occasion de briller dans le concerto pour 2 violons en ré mineur de Jean Sébastien Bach. Leur dialogue est presque parfait, l’orchestre très réduit est surtout discret. Heureusement l’œuvre se suffit à elle-même.
Nous en resterons donc aux éblouissements beethovéniens.
Jean-Félix Marquette
Publié le 12/10/2011 à 17:44, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.