Halle aux grains
> 26 mars
Explosion de couleurs
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Seconde photo par J.-P. Raibaud
Dimitri Masleev, piano
Andris Poga, direction
Marc-André Dalbavie est un maître de l’orchestre contemporain. Sa pièce Color, qui fut créée en 2002 par l’Orchestre de Paris dirigé par Christoph Eschenbach au Carnegie Hall de New York, explose littéralement, dés ses clusters initiaux, dans un kaléidoscope de sons mélodieux. Assez proche de l’école spectrale et adepte de la “métatonalité” chère à son professeur Claude Ballif, Marc-André Dalbavie, présent ce soir à la Halle aux Grains, sait, dans ses œuvres pour orchestre, comme celle ci qui est un de ses plus beaux fleurons, toucher le cœur du public par une musique certes sophistiquée et subtile, mais aussi particulièrement chantante.
Andris Poga, jeune chef letton plus que prometteur, sait, aux mains d’un Orchestre National du Capitole de Toulouse docile et impliqué, en être le chantre convainquant.
Fazil Say, célèbre pianiste et compositeur turc, souffrant, le jeune russe Dimitri Masleev le remplaçait au prix d’un changement de programme: le concerto pour piano n°2 de Sergueï Rachmaninov se subsituait à l’œuvre pour piano et orchestre de Fazil Say initialement programmée.
Virtuose et engagé, Dimitri Masleev suggère des accents inédits dans cette œuvre rebattue. Décomposant savamment les plans sonores, évitant tous les pièges de la pesanteur, il dialogue avec une ferveur à peine contenue avec la furia magmatique de l’orchestre rutilant. Soignant une dimension physique imposante, il fait résonner son immense piano dans une confrontation tellurique avec les brillantes fulgurances de l’orchestre.
De même, la première symphonie de Dimitri Chostakovitch qui retentit aprés l’entracte, resplendit ici d’une beauté cruelle et d’une clarté aveuglante. Andris Poga ne polit aucun angle, ne suggère aucun drame, il dénude simplement la violente vérité de ce brûlot révolutionnaire qui ne peut que nous emporter.
Jean-Félix Marquette
Andris Poga, direction
Marc-André Dalbavie est un maître de l’orchestre contemporain. Sa pièce Color, qui fut créée en 2002 par l’Orchestre de Paris dirigé par Christoph Eschenbach au Carnegie Hall de New York, explose littéralement, dés ses clusters initiaux, dans un kaléidoscope de sons mélodieux. Assez proche de l’école spectrale et adepte de la “métatonalité” chère à son professeur Claude Ballif, Marc-André Dalbavie, présent ce soir à la Halle aux Grains, sait, dans ses œuvres pour orchestre, comme celle ci qui est un de ses plus beaux fleurons, toucher le cœur du public par une musique certes sophistiquée et subtile, mais aussi particulièrement chantante.
Andris Poga, jeune chef letton plus que prometteur, sait, aux mains d’un Orchestre National du Capitole de Toulouse docile et impliqué, en être le chantre convainquant.
Fazil Say, célèbre pianiste et compositeur turc, souffrant, le jeune russe Dimitri Masleev le remplaçait au prix d’un changement de programme: le concerto pour piano n°2 de Sergueï Rachmaninov se subsituait à l’œuvre pour piano et orchestre de Fazil Say initialement programmée.
Virtuose et engagé, Dimitri Masleev suggère des accents inédits dans cette œuvre rebattue. Décomposant savamment les plans sonores, évitant tous les pièges de la pesanteur, il dialogue avec une ferveur à peine contenue avec la furia magmatique de l’orchestre rutilant. Soignant une dimension physique imposante, il fait résonner son immense piano dans une confrontation tellurique avec les brillantes fulgurances de l’orchestre.
De même, la première symphonie de Dimitri Chostakovitch qui retentit aprés l’entracte, resplendit ici d’une beauté cruelle et d’une clarté aveuglante. Andris Poga ne polit aucun angle, ne suggère aucun drame, il dénude simplement la violente vérité de ce brûlot révolutionnaire qui ne peut que nous emporter.
Jean-Félix Marquette
Publié le 04/04/2016 à 21:08, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.