Halle aux grains
> 13 juin
Chung et Shaham
Orchestre Philharmonique de Radio France
Photos par Christophe Abramowitz et Luke Ratray
Max Bruch: Concerto pour violon et orchestre n°1, en sol mineur, opus 26; Gustav Mahler: Symphonie n°5, en ut dièse mineur
Un programme de haute volée pour clôturer la saison des Grands interprètes. Dans une symbiose exceptionnelle avec le chef d’orchestre, le violoniste israélien Gil Shaham, propose une version superbe du Concerto de Max Bruch. Il réussit à la fois un jeu très épuré et une sonorité somptueuse, chatoyante. Le chef et l’orchestre l’entourent, le soutiennent avec une précision et une sensibilité remarquables. Une petite réserve: se dissociant de l’orchestre, le soliste ne joue pas toujours face à la salle, d’où un léger déséquilibre, notamment dans le second mouvement.
La Symphonie de Mahler est ciselée par Myung-Whun Chung, qui dirige par cœur, suivant exclusivement ses musiciens dont il tire le meilleur. On ne sait qui mérite le plus d’être mis en avant, tant l’ensemble est excellent, produisant des sonorités remarquables: fûtes et cuivres, mais aussi les percussions forcent l’admiration. Quant aux cordes, elles sont splendides avec une richesse sonore sublime. Les grands mouvements de la symphonie, au cours desquels alternent douceur et brutalité, presque sauvagerie, expriment à la perfection la violence intérieure du compositeur, tandis que le célèbre Adagietto, qu’on y mette ou non le souvenir de «Mort à Venise», n’est que tendresse tragique et peine infinie.
Le public est absolument sous le charme et réserve au chef une véritable ovation. Il la partage avec tous ses musiciens, ce qui illustre la qualité de relations qu’ils entretiennent avec Myung-Whun Chung.
Danielle Anex-Cabanis
Un programme de haute volée pour clôturer la saison des Grands interprètes. Dans une symbiose exceptionnelle avec le chef d’orchestre, le violoniste israélien Gil Shaham, propose une version superbe du Concerto de Max Bruch. Il réussit à la fois un jeu très épuré et une sonorité somptueuse, chatoyante. Le chef et l’orchestre l’entourent, le soutiennent avec une précision et une sensibilité remarquables. Une petite réserve: se dissociant de l’orchestre, le soliste ne joue pas toujours face à la salle, d’où un léger déséquilibre, notamment dans le second mouvement.
La Symphonie de Mahler est ciselée par Myung-Whun Chung, qui dirige par cœur, suivant exclusivement ses musiciens dont il tire le meilleur. On ne sait qui mérite le plus d’être mis en avant, tant l’ensemble est excellent, produisant des sonorités remarquables: fûtes et cuivres, mais aussi les percussions forcent l’admiration. Quant aux cordes, elles sont splendides avec une richesse sonore sublime. Les grands mouvements de la symphonie, au cours desquels alternent douceur et brutalité, presque sauvagerie, expriment à la perfection la violence intérieure du compositeur, tandis que le célèbre Adagietto, qu’on y mette ou non le souvenir de «Mort à Venise», n’est que tendresse tragique et peine infinie.
Le public est absolument sous le charme et réserve au chef une véritable ovation. Il la partage avec tous ses musiciens, ce qui illustre la qualité de relations qu’ils entretiennent avec Myung-Whun Chung.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 21/06/2015 à 12:30, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.