Halle aux grains
> 12 juin
Drames et éclats
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo par Marco Borggreve
Inon Barnatan, piano
Tugan Sokhiev, direction
Ce beau concert commence par la remise par le maire Jean-Luc Moudenc de la médaille d’or de la ville de Toulouse à Tugan Sokhiev pour ses dix ans à la tête de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Emu par cette distinction, nôtre chef se lance aussitôt dans une ouverture de Don Giovanni de Mozart où élan irrésistible et tension oppressante confortent le drame théâtral de ce clair-obscur envoûtant.
Inon Barnatan, jeune pianiste israëlien, new-yorkais d’adoption, s’empare avec une autorité rare du troisième concerto pour son instrument de Ludwig van Beethoven. Il récite ici une pure poésie dont les phrases à la beauté simple mais tellement noble dessinent une scène champêtre à la clarté lumineuse. Autant “travaillée” que vécue, sa lecture envisage les aspects les plus profonds de la pensée beethovénienne. Tugan Sokhiev est le complice attentif de cette vision intimiste et participe avec son orchestre irréprochable au succés de l’entreprise.
Follement applaudi, ce soliste d’exception remercie son public par une transcription pour piano d’une aria d’une cantate de Bach à la beauté aussi dépouillée qu’irradiante.
La quatrième symphonie de Félix Mendelssohn dite “italienne” affiche, sous la baguette de Tugan Sokhiev, une légèreté alliée à un dynamisme bienvenus. Vivacité et clarté d’architecture maintiennent ici un flot ininterrompu d’alacrité aussi tonique que souriante.
C’est bien là le vrai visage de cette éternelle jeunesse.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Ce beau concert commence par la remise par le maire Jean-Luc Moudenc de la médaille d’or de la ville de Toulouse à Tugan Sokhiev pour ses dix ans à la tête de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Emu par cette distinction, nôtre chef se lance aussitôt dans une ouverture de Don Giovanni de Mozart où élan irrésistible et tension oppressante confortent le drame théâtral de ce clair-obscur envoûtant.
Inon Barnatan, jeune pianiste israëlien, new-yorkais d’adoption, s’empare avec une autorité rare du troisième concerto pour son instrument de Ludwig van Beethoven. Il récite ici une pure poésie dont les phrases à la beauté simple mais tellement noble dessinent une scène champêtre à la clarté lumineuse. Autant “travaillée” que vécue, sa lecture envisage les aspects les plus profonds de la pensée beethovénienne. Tugan Sokhiev est le complice attentif de cette vision intimiste et participe avec son orchestre irréprochable au succés de l’entreprise.
Follement applaudi, ce soliste d’exception remercie son public par une transcription pour piano d’une aria d’une cantate de Bach à la beauté aussi dépouillée qu’irradiante.
La quatrième symphonie de Félix Mendelssohn dite “italienne” affiche, sous la baguette de Tugan Sokhiev, une légèreté alliée à un dynamisme bienvenus. Vivacité et clarté d’architecture maintiennent ici un flot ininterrompu d’alacrité aussi tonique que souriante.
C’est bien là le vrai visage de cette éternelle jeunesse.
Jean-Félix Marquette
Publié le 21/06/2015 à 12:27, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.