Halle aux grains
> 5 juin
Reflet d’un temps disparu
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo de Gautier Capuçon par Gregory Batardon.
Gautier Capuçon, violoncelle
Long Yu, direction
Le concerto pour violoncelle “Reflet d’un temps disparu” (1995) du compositeur franco-chinois contemporain Qigang Chen s’inspire (d’où son titre) d’une mélodie ancienne du compositeur chinois Huan Yi du IV° siècle de nôtre ère. Nostalgique et intimiste, mais rempli d’une fougue insatiable, il oppose un orchestre foisonnant à un violoncelle tour à tour lancinant et subtil tel un guqin (sorte de cithare chinoise) ou, au contraire, rageur et dominant.
Gautier Capuçon, dans les pas glorieux de Yo-yo Ma qui l’avait créé en 1998, sait, avec une virtuosité hallucinante, en traduire les plus subtiles inflexions, les atmosphères les plus délicates.
Le chef chinois Long Yu dirige l’Orchestre National du Capitole avec une maîtrise époustouflante et possède une profonde compréhension de cette œuvre qu’il a ainsi le mérite de présenter, aidé par ce somptueux soliste, sous son meilleur jour.
Encadrant cette page magnifique, le drame Roméo et Juliette fut conjugué par deux fois. Tout d’abord l’ouverture fantaisie éponyme de Piotr Tchaïkovski puis des extraits des suites du ballet également éponyme de Serge Prokofiev. Enflammant son orchestre d’un soir et entretenant une tension soutenue, Long Yu précipite l’action funeste du beau poème du premier et souligne les touments vénéneux de l’opéra chorégraphique du second.
Jean-Félix Marquette
Long Yu, direction
Le concerto pour violoncelle “Reflet d’un temps disparu” (1995) du compositeur franco-chinois contemporain Qigang Chen s’inspire (d’où son titre) d’une mélodie ancienne du compositeur chinois Huan Yi du IV° siècle de nôtre ère. Nostalgique et intimiste, mais rempli d’une fougue insatiable, il oppose un orchestre foisonnant à un violoncelle tour à tour lancinant et subtil tel un guqin (sorte de cithare chinoise) ou, au contraire, rageur et dominant.
Gautier Capuçon, dans les pas glorieux de Yo-yo Ma qui l’avait créé en 1998, sait, avec une virtuosité hallucinante, en traduire les plus subtiles inflexions, les atmosphères les plus délicates.
Le chef chinois Long Yu dirige l’Orchestre National du Capitole avec une maîtrise époustouflante et possède une profonde compréhension de cette œuvre qu’il a ainsi le mérite de présenter, aidé par ce somptueux soliste, sous son meilleur jour.
Encadrant cette page magnifique, le drame Roméo et Juliette fut conjugué par deux fois. Tout d’abord l’ouverture fantaisie éponyme de Piotr Tchaïkovski puis des extraits des suites du ballet également éponyme de Serge Prokofiev. Enflammant son orchestre d’un soir et entretenant une tension soutenue, Long Yu précipite l’action funeste du beau poème du premier et souligne les touments vénéneux de l’opéra chorégraphique du second.
Jean-Félix Marquette
Publié le 21/06/2015 à 11:53, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.