Théâtre du Capitole
> 27 mars
Castor et Pollux
Photos par Patrice Nin
Magnifique tragédie lyrique que ce Castor et Pollux du grand J. Ph. Rameau sur un livret d’une exceptionnelle qualité de Gentil-Bernard, ici revisitée avec talent par Christophe Rousset et Mariame Clément.
Mariame Clément nous plonge dans l’univers intemporel d’une grande demeure aristocratique: grand escalier, portraits d’ancêtres, domesticité nombreuse genre Downton Abbey! L’ensemble est très réussi, surtout avec cet art des doubles et même des triples qui nous rappelle que Castor et Pollux ne sont pas jumeaux puisque l’un est le fils de Jupiter. L’intervention des ancêtres descendus de leurs portraits est un des plus beaux moments du spectacle. Seul peut-être, l’acte des Enfers est un peu systématique.
Très homogène, la distribution nous présente la Télaïre d’Hélène Guilmette tout aussi convaincante dans son rôle d’amoureuse que la terrible Phébé de Gaêlle Arquez. Dashon Burton campe un Jupiter distant à souhait, quant au «duo» Castor, Antonio Figueroa, Pollux, Aimery Lefèvre, il est dominé par la voix de ténor joliment timbrée de Castor. Mais c’est sûrement Sergey Romanovsky qui impressionne le plus dans son bel aria «Éclatez fières trompettes». Ici, le sens de la déclamation est parfait et la voix présente. Force est de constater que nos artistes ne sont pas toujours parfaitement rompus au grand style français.
Il faut souligner le très beau travail des chœurs qui occupent ici une place prépondérante, leur investissement fait merveille: du grand art! Christophe Rousset et ses Talens Lyriques nous livrent une lecture précise et inspirée de Rameau tout à la fois dynamique et d’une belle élégance.
Marc Laborde
Mariame Clément nous plonge dans l’univers intemporel d’une grande demeure aristocratique: grand escalier, portraits d’ancêtres, domesticité nombreuse genre Downton Abbey! L’ensemble est très réussi, surtout avec cet art des doubles et même des triples qui nous rappelle que Castor et Pollux ne sont pas jumeaux puisque l’un est le fils de Jupiter. L’intervention des ancêtres descendus de leurs portraits est un des plus beaux moments du spectacle. Seul peut-être, l’acte des Enfers est un peu systématique.
Très homogène, la distribution nous présente la Télaïre d’Hélène Guilmette tout aussi convaincante dans son rôle d’amoureuse que la terrible Phébé de Gaêlle Arquez. Dashon Burton campe un Jupiter distant à souhait, quant au «duo» Castor, Antonio Figueroa, Pollux, Aimery Lefèvre, il est dominé par la voix de ténor joliment timbrée de Castor. Mais c’est sûrement Sergey Romanovsky qui impressionne le plus dans son bel aria «Éclatez fières trompettes». Ici, le sens de la déclamation est parfait et la voix présente. Force est de constater que nos artistes ne sont pas toujours parfaitement rompus au grand style français.
Il faut souligner le très beau travail des chœurs qui occupent ici une place prépondérante, leur investissement fait merveille: du grand art! Christophe Rousset et ses Talens Lyriques nous livrent une lecture précise et inspirée de Rameau tout à la fois dynamique et d’une belle élégance.
Marc Laborde
Publié le 31/03/2015 à 22:47, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.