Halle aux grains
> 8 juin
Caprice danois et épopée héroïque
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Emmanuel Pahud, flûte
Joseph Swensen, direction
En grande star de la flûte, le suisse Emmanuel Pahud se produit sur tous les continents: aprés Zurich et Toulouse ce mois-ci, il se rend en Australie en juillet et au Japon en septembre.
Ce soir à la Halle aux Grains il donne le concerto de Carl Nielsen. De cette œuvre de 1926 à l’humeur légère et capricieuse, il dynamite le discours à grands renforts de phrases pertinentes au souffle divin. Sa sonorité ample et ronde s’impose facilement et son dialogue avec l’orchestre est rien moins que circonstancié.
Ce dernier, tenu de main de maître par un Joseph Swensen des grands soirs, entretient et relance ce dialogue avec toujours plus de maîtrise.
Le public est conquis et ce soliste d’exception le comble encore avec un caprice de Johann Joachim Quantz en guise de bis.
On savait que Joseph Swensen était un grand mahlérien. On sait maintenant qu’il est aussi un grand brucknérien. La huitième symphonie du maître autrichien dont il se saisit avec une assurance et une autorité palpables, devient sous sa baguette rageuse un véritable cyclone musical; les cuivres hurlants, les timbales tonitruantes, les cordes au tranchant acéré, les bois plus rêveurs, les harpes envoûtantes animent l’œuvre de l’intérieur et la conduisent dans le maelstrom final vers des abîmes insondables et mystérieuses où cet imposant édifice se résorbe enfin tel un mirage. Les auditeurs ont cru rêver!
Jean-Félix Marquette
Joseph Swensen, direction
En grande star de la flûte, le suisse Emmanuel Pahud se produit sur tous les continents: aprés Zurich et Toulouse ce mois-ci, il se rend en Australie en juillet et au Japon en septembre.
Ce soir à la Halle aux Grains il donne le concerto de Carl Nielsen. De cette œuvre de 1926 à l’humeur légère et capricieuse, il dynamite le discours à grands renforts de phrases pertinentes au souffle divin. Sa sonorité ample et ronde s’impose facilement et son dialogue avec l’orchestre est rien moins que circonstancié.
Ce dernier, tenu de main de maître par un Joseph Swensen des grands soirs, entretient et relance ce dialogue avec toujours plus de maîtrise.
Le public est conquis et ce soliste d’exception le comble encore avec un caprice de Johann Joachim Quantz en guise de bis.
On savait que Joseph Swensen était un grand mahlérien. On sait maintenant qu’il est aussi un grand brucknérien. La huitième symphonie du maître autrichien dont il se saisit avec une assurance et une autorité palpables, devient sous sa baguette rageuse un véritable cyclone musical; les cuivres hurlants, les timbales tonitruantes, les cordes au tranchant acéré, les bois plus rêveurs, les harpes envoûtantes animent l’œuvre de l’intérieur et la conduisent dans le maelstrom final vers des abîmes insondables et mystérieuses où cet imposant édifice se résorbe enfin tel un mirage. Les auditeurs ont cru rêver!
Jean-Félix Marquette
Publié le 09/06/2011 à 18:23, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.