Théâtre du Capitole
> 21 novembre
Britten the great !
Photos Patrice Nin
Décidément, Britten convient au Capitole et aux Toulousains, il est vrai que chacun de ses opéras est une pure merveille. Benjamin Britten est sans conteste possible un magicien de la musique. Présenter la même soirée Owen Wingrave et Le Tour d’écrou est une initiative des plus heureuses d’autant que la scénographie pertinente de Walter Stucliffe est une réussite absolue.
L’univers troublant, désenchanté d’Henry James convient bien à Walter Stucliffe qui met les personnages dans des boîtes, les ouvre, les ferme au gré des situations. Des ambiances très british pour Owen Wingrave donnent à l’œuvre une cohérence toute particulière, la scène du repas sous les portraits des ancêtres pourrait fort bien se passer à Manderley, il ne manque Rebecca. Les costumes sont superbes. Le Tour d’écrou est traité avec le même esprit, certains éléments du décor étant réutilisés. Le prologue comme mis à distance par cette boîte transparente, encore, nous immerge dès les premières mesures dans un univers qui s’annonce troublant, terrible. La scène du train non dénuée d’humour est un pur joyau.
Owen Wingrave est dominé par l’excellente prestation de Dawid Kimberg, voix souple, timbre clair donnent à son personnage un côté quasi lunaire qui convient si bien à ce double de Britten lui-même. Il faut souligner l’excellente prestation d’Elisabeth Meister en Miss Wingrave et celle tout aussi remarquée de Kai Rüütel en Kate dont les dernières mesures toutes de terreur resteront gravées dans nos esprits.
Plus vénéneux, Le Tour d’écrou nous donne à entendre l’admirable Gouvernante d’Anita Watson. Celle ci sait donner à ce personnage «malade» une rare densité. Le Quint de Jonathan Boyd semble idéal tel un Peter Pears réincarné… Sa voix est d’une absolue pureté servie par un timbre tout aussi clair que lumineux.
David Syrus conduit avec bonheur les troupes du Capitole et détaille ces partitions avec une précision impressionnante.
Deux superbes productions!
Marc Laborde
L’univers troublant, désenchanté d’Henry James convient bien à Walter Stucliffe qui met les personnages dans des boîtes, les ouvre, les ferme au gré des situations. Des ambiances très british pour Owen Wingrave donnent à l’œuvre une cohérence toute particulière, la scène du repas sous les portraits des ancêtres pourrait fort bien se passer à Manderley, il ne manque Rebecca. Les costumes sont superbes. Le Tour d’écrou est traité avec le même esprit, certains éléments du décor étant réutilisés. Le prologue comme mis à distance par cette boîte transparente, encore, nous immerge dès les premières mesures dans un univers qui s’annonce troublant, terrible. La scène du train non dénuée d’humour est un pur joyau.
Owen Wingrave est dominé par l’excellente prestation de Dawid Kimberg, voix souple, timbre clair donnent à son personnage un côté quasi lunaire qui convient si bien à ce double de Britten lui-même. Il faut souligner l’excellente prestation d’Elisabeth Meister en Miss Wingrave et celle tout aussi remarquée de Kai Rüütel en Kate dont les dernières mesures toutes de terreur resteront gravées dans nos esprits.
Plus vénéneux, Le Tour d’écrou nous donne à entendre l’admirable Gouvernante d’Anita Watson. Celle ci sait donner à ce personnage «malade» une rare densité. Le Quint de Jonathan Boyd semble idéal tel un Peter Pears réincarné… Sa voix est d’une absolue pureté servie par un timbre tout aussi clair que lumineux.
David Syrus conduit avec bonheur les troupes du Capitole et détaille ces partitions avec une précision impressionnante.
Deux superbes productions!
Marc Laborde
Publié le 26/11/2014 à 07:40, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.