Théâtre du Capitole
> 24 mai
Haendel au sommet
Photos Patrice Nin
Affirmons le sans détours, la production du Belshazzar de G. F. Haendel présentée sur la scène du Capitole est une merveille.
Réussite absolue de la mise en scène de Christof Nel. Un mur symbolise tout à la fois la puissance et la ruine de Babylone. Des éclairages cuivrés pour le banquet, des clairs obscurs à d’autres moments, autant de magnifiques images comme celle, très forte, de ce pantin qui tombe des cintres et symbolise la déchéance du monarque. Il faut aussi parler de ces acrobates qui accompagnent le roi: visqueux dans ses turpitudes, gardiens jaloux…
Distribution au somment avec l’excellent Cyrus de Bejun Metha qui triomphe de tous les pièges d’une partition terrible. Sa ligne de chant impressionne. Kenneth Tarver est un roi vocalement parfait, tout comme la Nitocris de Rosemary Joshua: impériale. Kristina Hammarström campe un Daniel incandescent dans ses imprécations. N’oublions pas non plus le Gobryas émouvant de Jonathan Lemalu.
Le RIAS Kammerchor réalise un travail d’une grande rigueur, tour à tour Babyloniens, Hébreux, Perses, les ensembles sont réglés au cordeau. René Jacobs dirige avec fièvre et vigueur l’Akademie für Alte Musik Berlin. La partition de cher Saxon s’en trouve magnifiée.
Haendel interprété ainsi, ce ne peut être que du bonheur, le public en réservant à tous ces protagonistes une ovation ne s’y est pas trompé.
Marc Laborde
Réussite absolue de la mise en scène de Christof Nel. Un mur symbolise tout à la fois la puissance et la ruine de Babylone. Des éclairages cuivrés pour le banquet, des clairs obscurs à d’autres moments, autant de magnifiques images comme celle, très forte, de ce pantin qui tombe des cintres et symbolise la déchéance du monarque. Il faut aussi parler de ces acrobates qui accompagnent le roi: visqueux dans ses turpitudes, gardiens jaloux…
Distribution au somment avec l’excellent Cyrus de Bejun Metha qui triomphe de tous les pièges d’une partition terrible. Sa ligne de chant impressionne. Kenneth Tarver est un roi vocalement parfait, tout comme la Nitocris de Rosemary Joshua: impériale. Kristina Hammarström campe un Daniel incandescent dans ses imprécations. N’oublions pas non plus le Gobryas émouvant de Jonathan Lemalu.
Le RIAS Kammerchor réalise un travail d’une grande rigueur, tour à tour Babyloniens, Hébreux, Perses, les ensembles sont réglés au cordeau. René Jacobs dirige avec fièvre et vigueur l’Akademie für Alte Musik Berlin. La partition de cher Saxon s’en trouve magnifiée.
Haendel interprété ainsi, ce ne peut être que du bonheur, le public en réservant à tous ces protagonistes une ovation ne s’y est pas trompé.
Marc Laborde
Publié le 26/05/2011 à 08:55, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.