Théâtre du Capitole
> 3 octobre
Un bal masqué
Photos Patrice Nin
C’est avec une œuvre absente du répertoire depuis trente ans – une génération! – que s’ouvre la saison de l’institution toulousaine. Il faut peut-être s’interroger sur les raisons d’une telle absence alors que bien d’autres partitions tout aussi célèbres ou inconnues avaient su trouver leur place sur la scène toulousaine? Risquons une raison: la distribution? Il faut en effet cinq grands rôles pour tenir la distance, des rôles qui imposent de plus une vraie présence scénique!
Vincent Boussard signe une mise en scène pâle qui manque d’épaisseur sauf peut-être dans le dernier tableau aux allures spectrales plutôt réussies. Quant aux costumes de Christian Lacroix, ils oscillent entre inventivité et classicisme tristounet. La puissance de l’œuvre semble absente de cette lecture simple, un peu trop?
Très homogène la distribution manque elle aussi de cette puissance indispensable aux grands moments. Dmytro Popov incarne un comte juvénile, la voix est souple, belle, cependant il aurait fallu le conduire vers plus de densité tout au long des trois actes. Keri Alkema, aux costumes peu séduisants, est Amélia comme Vitaliy Bilyy est Renato, tous deux restant comme extérieurs à leurs personnages, le style est pourtant là et le phrasé aussi. Elena Manistina est une Ulrica de grande classe, donnant vie à son personnage de pythie terrible. Quant à Julia Novikova, elle est un Oscar pétillant et sombre comme il se doit. Souple, joliment timbrée, sa voix fait merveille dans ce rôle plus complexe qu’il n’y paraît.
Les chœurs sont magnifiques, quel travail Maestro Caiani! Ils sont l’un des protagonistes principaux de la tragédie. Conduit avec fougue par Daniel Oren, vieux routier du répertoire verdien, l’orchestre sonne bien et occupe l’espace, tout l’espace.
Marc Laborde
Vincent Boussard signe une mise en scène pâle qui manque d’épaisseur sauf peut-être dans le dernier tableau aux allures spectrales plutôt réussies. Quant aux costumes de Christian Lacroix, ils oscillent entre inventivité et classicisme tristounet. La puissance de l’œuvre semble absente de cette lecture simple, un peu trop?
Très homogène la distribution manque elle aussi de cette puissance indispensable aux grands moments. Dmytro Popov incarne un comte juvénile, la voix est souple, belle, cependant il aurait fallu le conduire vers plus de densité tout au long des trois actes. Keri Alkema, aux costumes peu séduisants, est Amélia comme Vitaliy Bilyy est Renato, tous deux restant comme extérieurs à leurs personnages, le style est pourtant là et le phrasé aussi. Elena Manistina est une Ulrica de grande classe, donnant vie à son personnage de pythie terrible. Quant à Julia Novikova, elle est un Oscar pétillant et sombre comme il se doit. Souple, joliment timbrée, sa voix fait merveille dans ce rôle plus complexe qu’il n’y paraît.
Les chœurs sont magnifiques, quel travail Maestro Caiani! Ils sont l’un des protagonistes principaux de la tragédie. Conduit avec fougue par Daniel Oren, vieux routier du répertoire verdien, l’orchestre sonne bien et occupe l’espace, tout l’espace.
Marc Laborde
Publié le 05/10/2014 à 21:13, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.