Halle aux grains
> 5 mai
Ballets enchantés et danse macabre
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Patrice Nin
Albrecht Mayer, Hautbois
Tugan Sokhiev, Direction
Après les décés de Boris Tchaïkovski, d’Edison Denisov, d’Alfred Schnittke et plus récemment de Boris Tichtchenko, Rodion Chtchédrine est le dernier grand compositeur russe post-Chostakovitch. Composé pour son épouse la ballerine Maïa Plissetskaïa en 1967, le ballet Carmen pour orchestre à cordes et percussions d’après l’œuvre éponyme de Georges Bizet l’a rendu célèbre du jour au lendemain. La suite tirée de ce ballet se compose de treize mouvements. Ce soir, Tugan Sokhiev la met en scène avec ferveur et brio: les cordes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse auxquelles se joignent d’abondantes percussions se livrent à une magnifique chorégraphie sonore qui sublime voire transcende la musique éternelle de Georges Bizet.
En création française vient ensuite du même auteur son concerto pour hautbois. Ici, c’est le soliste Albrecht Mayer qui officie. Ce dernier, charismatique et doté d’une sonorité à la fois riche et puissante, se joue grâce à une virtuosité impressionnante des chausse-trappes de la partition qui le long de ses harmonies dédaléennes articule une sorte de danse macabre aux charmes ensorceleurs. L’accompagnement de Tugan Sokhiev, particulièrement impliqué, est sans reproche. Le public est sous le charme et se régale ensuite en guise de bis d’une adaptation pour hautbois et orchestre de la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel.
Aprés l’entracte, Tugan Sokhiev nous offre de larges extraits du ballet Le Lac des cygnes de Piotr Tchaïkovski. Là encore, verve endiablée, vision fantasmagorique, beauté graphique sont au rendez-vous et animent avec grâce et élégance ces langoureuses poèsies symphoniques. Les dieux de la danse hantent la Halle aux Grains!
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, Direction
Après les décés de Boris Tchaïkovski, d’Edison Denisov, d’Alfred Schnittke et plus récemment de Boris Tichtchenko, Rodion Chtchédrine est le dernier grand compositeur russe post-Chostakovitch. Composé pour son épouse la ballerine Maïa Plissetskaïa en 1967, le ballet Carmen pour orchestre à cordes et percussions d’après l’œuvre éponyme de Georges Bizet l’a rendu célèbre du jour au lendemain. La suite tirée de ce ballet se compose de treize mouvements. Ce soir, Tugan Sokhiev la met en scène avec ferveur et brio: les cordes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse auxquelles se joignent d’abondantes percussions se livrent à une magnifique chorégraphie sonore qui sublime voire transcende la musique éternelle de Georges Bizet.
En création française vient ensuite du même auteur son concerto pour hautbois. Ici, c’est le soliste Albrecht Mayer qui officie. Ce dernier, charismatique et doté d’une sonorité à la fois riche et puissante, se joue grâce à une virtuosité impressionnante des chausse-trappes de la partition qui le long de ses harmonies dédaléennes articule une sorte de danse macabre aux charmes ensorceleurs. L’accompagnement de Tugan Sokhiev, particulièrement impliqué, est sans reproche. Le public est sous le charme et se régale ensuite en guise de bis d’une adaptation pour hautbois et orchestre de la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel.
Aprés l’entracte, Tugan Sokhiev nous offre de larges extraits du ballet Le Lac des cygnes de Piotr Tchaïkovski. Là encore, verve endiablée, vision fantasmagorique, beauté graphique sont au rendez-vous et animent avec grâce et élégance ces langoureuses poèsies symphoniques. Les dieux de la danse hantent la Halle aux Grains!
Jean-Félix Marquette
Publié le 11/05/2011 à 17:12, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.