Université de Toulouse 1 Capitole
> 5 septembre
Une femme de tempérament
RENCONTRE
Photos : teresaberganza.com
À l’initiative de Marcel Marty, le très actif animateur de Contr’Ut, en partenariat avec UtMiSol, Teresa Berganza, qui préside cette année le concours de chant de Toulouse, a évoqué sa superbe carrière devant un public fasciné qui ne lui a pas ménagé ses applaudissements.
Avec une modestie qui n’est pas feinte, Teresa Berganza rappelle l’ouverture culturelle qu’elle doit à son père qui lui a fait aimer les livres, la peinture et la musique à quoi s’est ajoutée la passion du travail bien fait. Son surnom de «Madame Perfection» illustre à l’envie sa passion pour son art qu’elle ne conçoit qu’à son sommet. Refusant de multiplier les prestations publiques, elle a ménagé sa voix et a connu une carrière d’une exceptionnelle longévité, tout en interprétant les rôles majeurs, ainsi elle fut Chérubin, Rosine, Carmen et bien d’autres, mais jamais Octavian, car, dit-elle, je ne maîtrisais pas bien l’allemand!
Non sans humour, elle souligne que la musique a aussi rythmé sa vie personnelle: la liberté de Carmen l’a encouragée à décider une séparation! Artiste consacrée et admirée, elle tient à avoir les siens autour d’elle: mère, conjoint et enfants sont là et elle dit non sans humour qu’emmener toute sa famille est une charge lourde, ce qui explique qu’elle ne se soit jamais enrichie.
Parlant du monde contemporain de l’opéra, Teresa Berganza ne se prive pas de fustiger metteurs en scène et directeurs de théâtre qui dénaturent les œuvres par des fantaisies sans intérêt ou pire qui font souffrir les musiciens qui sont pourtant les transmetteurs prioritaires. Elle dit avoir toujours refusé de prendre part à ces montages à ses yeux barbares. Ses yeux lancent des éclairs et sa voix se teinte d’une réelle passion. Qu’on ne se méprenne pas: elle est tout sauf conservatrice par principe, mais elle a une conception élevée et exigeante de la qualité au service de la beauté et ne veut céder à aucune mode qui n’a rien à voir avec la musique en général, l’opéra en particulier. On ne peut que lui souhaiter de garder longtemps la force de défendre ses convictions, puisque grâce au disque et au DVD elle est immortelle pour nos yeux et nos oreilles enchantés.
Danielle Anex Cabanis
Avec une modestie qui n’est pas feinte, Teresa Berganza rappelle l’ouverture culturelle qu’elle doit à son père qui lui a fait aimer les livres, la peinture et la musique à quoi s’est ajoutée la passion du travail bien fait. Son surnom de «Madame Perfection» illustre à l’envie sa passion pour son art qu’elle ne conçoit qu’à son sommet. Refusant de multiplier les prestations publiques, elle a ménagé sa voix et a connu une carrière d’une exceptionnelle longévité, tout en interprétant les rôles majeurs, ainsi elle fut Chérubin, Rosine, Carmen et bien d’autres, mais jamais Octavian, car, dit-elle, je ne maîtrisais pas bien l’allemand!
Non sans humour, elle souligne que la musique a aussi rythmé sa vie personnelle: la liberté de Carmen l’a encouragée à décider une séparation! Artiste consacrée et admirée, elle tient à avoir les siens autour d’elle: mère, conjoint et enfants sont là et elle dit non sans humour qu’emmener toute sa famille est une charge lourde, ce qui explique qu’elle ne se soit jamais enrichie.
Parlant du monde contemporain de l’opéra, Teresa Berganza ne se prive pas de fustiger metteurs en scène et directeurs de théâtre qui dénaturent les œuvres par des fantaisies sans intérêt ou pire qui font souffrir les musiciens qui sont pourtant les transmetteurs prioritaires. Elle dit avoir toujours refusé de prendre part à ces montages à ses yeux barbares. Ses yeux lancent des éclairs et sa voix se teinte d’une réelle passion. Qu’on ne se méprenne pas: elle est tout sauf conservatrice par principe, mais elle a une conception élevée et exigeante de la qualité au service de la beauté et ne veut céder à aucune mode qui n’a rien à voir avec la musique en général, l’opéra en particulier. On ne peut que lui souhaiter de garder longtemps la force de défendre ses convictions, puisque grâce au disque et au DVD elle est immortelle pour nos yeux et nos oreilles enchantés.
Danielle Anex Cabanis
Publié le 16/09/2014 à 22:28, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.