Les récitals de violon solo sont des moments rares, donc précieux et David Grimal un interprète bien atypique. Ces deux caractéristiques réunies devaient nous procurer un beau moment de musique, ce fut le cas dimanche dernier.
Seul sur scène, David Grimal présente son récital-hommage au grand Jean-Sébastien Bach, son admiration pour le Cantor guide ses choix. Pénétré, il nous livre un magnifique Adagio introductif qu’il enchaîne avec un Tempo di ciaccona de Bartok et, comme par magie, la filiation s’impose à nous. Du compositeur contemporain Thierry Escaïch, il joue «Num Komm», pièce dont il est le dédicataire. La Sonate n°3 d’Ysaÿe lui donne l’occasion d’éprouver sa grande virtuosité.
C’est avec l’admirable Chaconne de Bach que s’achève ce concert parfaitement bien construit, ce qui aussi est rare. Ici, tout semble dit, tout est luxe, calme et volupté de la musique. Il ne reste qu’à se recueillir!
Et la magie opère à nouveau avec en bis un Bartok élégiaque, lyrique.
Du grand art, David Grimal!


Marc Laborde