Halle aux grains
> 28 avril
Chevauchées nordiques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Thomas Søndegard, direction
Alina Ibragimova, violon
Thomas Søndegard, chef en vue du Norwegian Radio Orchestra, fait partie de ses directeurs d’orchestre de classe internationale qui ont l’habitude et le talent de diriger des orchestres dans toutes les régions du globe. Elégant et charismatique, il s’impose d’emblée face à l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et, d’une battue claire et précise il anime avec ferveur l’ouverture Genoveva de Robert Schumann. Cette dernière, aussi majestueuse que mélancolique, aussi lyrique que dramatique se révèle un exquis moment de romantisme exacerbé.
La première symphonie de Jean Sibelius, aussi russe que finlandaise, et n’ayant pas encore choisit son appartenance à une de ces deux écoles nationales (il est vrai que la Finlande fit partie de la Russie impériale de 1809 à 1917), mais déjà révélatrice du génie de son auteur, fait montre sous cette baguette habitée d’une lecture particulièrement idiomatique qui souligne sa fougue sauvage et son lyrisme éperdu. Emotions contrastées, rythmes ardents, ampleur mélodique sont ici au rendez-vous et l’orchestre est déchaîné comme rarement et, du clarinettiste soliste au timbalier, affiche cohérence et brio.
Rejoints par la jeune violoniste russe Alina Ibragimova ils se lancent aussitôt dans le concerto pour violon en mi mineur de Félix Mendelssohn. Malheureusement leur prestation est émaillée par un incident: le malaise d’une flûtiste de l’orchestre; ce qui entraînera l’interruption momentanée du concert (et le non remplacement de celle là pour la suite de celui-ci) et, certainement, une déconcentration des interprètes. Celà dit la prestation de cette soliste aux enregistrements remarqués (notamment les sonates et partitas de Bach dont elle jouera un extrait en bis) nous apparaît bien décevante. En effet de son beau Guarnieri et malgré force gesticulations ne sort qu’un mince flot sonore, certes juste et coloré mais manquant singulièrement de puissance et de projection. L’accompagnement attentif de Thomas Søndegard n’y peut pas grand chose et laisse une impression mitigée de ce concert malgré l’affirmation très positive de cette baguette optimale.
Jean-Félix Marquette
Alina Ibragimova, violon
Thomas Søndegard, chef en vue du Norwegian Radio Orchestra, fait partie de ses directeurs d’orchestre de classe internationale qui ont l’habitude et le talent de diriger des orchestres dans toutes les régions du globe. Elégant et charismatique, il s’impose d’emblée face à l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et, d’une battue claire et précise il anime avec ferveur l’ouverture Genoveva de Robert Schumann. Cette dernière, aussi majestueuse que mélancolique, aussi lyrique que dramatique se révèle un exquis moment de romantisme exacerbé.
La première symphonie de Jean Sibelius, aussi russe que finlandaise, et n’ayant pas encore choisit son appartenance à une de ces deux écoles nationales (il est vrai que la Finlande fit partie de la Russie impériale de 1809 à 1917), mais déjà révélatrice du génie de son auteur, fait montre sous cette baguette habitée d’une lecture particulièrement idiomatique qui souligne sa fougue sauvage et son lyrisme éperdu. Emotions contrastées, rythmes ardents, ampleur mélodique sont ici au rendez-vous et l’orchestre est déchaîné comme rarement et, du clarinettiste soliste au timbalier, affiche cohérence et brio.
Rejoints par la jeune violoniste russe Alina Ibragimova ils se lancent aussitôt dans le concerto pour violon en mi mineur de Félix Mendelssohn. Malheureusement leur prestation est émaillée par un incident: le malaise d’une flûtiste de l’orchestre; ce qui entraînera l’interruption momentanée du concert (et le non remplacement de celle là pour la suite de celui-ci) et, certainement, une déconcentration des interprètes. Celà dit la prestation de cette soliste aux enregistrements remarqués (notamment les sonates et partitas de Bach dont elle jouera un extrait en bis) nous apparaît bien décevante. En effet de son beau Guarnieri et malgré force gesticulations ne sort qu’un mince flot sonore, certes juste et coloré mais manquant singulièrement de puissance et de projection. L’accompagnement attentif de Thomas Søndegard n’y peut pas grand chose et laisse une impression mitigée de ce concert malgré l’affirmation très positive de cette baguette optimale.
Jean-Félix Marquette
Publié le 02/05/2011 à 11:54, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.