Théâtre du Capitole
> 29 septembre
Manon
Massenet
Photo Nathalie Dessay : Simon Fowler. Photos Manon : Patrice Nin.
Enthousiaste, le public a applaudi à tout rompre, avec une longue standing ovation, un spectacle et des artistes somptueux. Très populaire, l’opéra de Massenet représente un réel challenge pour ses deux protagonistes principaux tant en raison de l’amplitude vocale qui leur est imposée que par la diversité des rôles selon les actes. Il faut donc agilité et adaptabilité auxquelles doivent s’ajouter des qualités d’acteur pour que les personnages soient crédibles. On est à la limite de l’opéra et de l’opérette; si le chant est dominant, le parlé est important et il est là très significatif.
Nathalie Dessay démarre en gamine insupportable pour finir en loques après d’amères souffrances non sans être passée par le bonheur, le doute… Elle a un jeu très subtil et parvient à une sorte d’intemporalité qui donne à son personnage une véritable épaisseur. Elle n’est pas parfaitement convaincante au premier acte, puis atteint un niveau exceptionnel et irradie littéralement.
Charles Castronovo est un Chevalier magnifique. Sa voix est de velours et son jeu touche au sublime, suscitant une émotion palpable chez les spectateurs. Son physique est un atout supplémentaire qui renforce sa présence scénique.
L’ensemble des voix est de fort bonne qualité, avec une mention particulière pour Robert Bork qui campe magnifiquement le comte des Grieux, tandis que Luca Lombardo est un Guillot de Mortefontaine plus vrai que nature. Les chœurs sont excellents et, pour faire bonne mesure, les costumes et décors mettent en valeur la mise en en scène de Laurent Pelly, qui joue avec les niveaux , les perspectives. C’est à la fois réaliste et onirique, bref une vraie réussite. Si Nathalie Dessay décide de quitter l’opéra à moins que ce ne soit le contraire comme elle le dit, ces adieux sont pour elle une apothéose et nous ne pouvons qu’espérer qu’elle connaîtra une seconde carrière qui la comble et nous avec elle.
Danielle Anex-Cabanis
Nathalie Dessay démarre en gamine insupportable pour finir en loques après d’amères souffrances non sans être passée par le bonheur, le doute… Elle a un jeu très subtil et parvient à une sorte d’intemporalité qui donne à son personnage une véritable épaisseur. Elle n’est pas parfaitement convaincante au premier acte, puis atteint un niveau exceptionnel et irradie littéralement.
Charles Castronovo est un Chevalier magnifique. Sa voix est de velours et son jeu touche au sublime, suscitant une émotion palpable chez les spectateurs. Son physique est un atout supplémentaire qui renforce sa présence scénique.
L’ensemble des voix est de fort bonne qualité, avec une mention particulière pour Robert Bork qui campe magnifiquement le comte des Grieux, tandis que Luca Lombardo est un Guillot de Mortefontaine plus vrai que nature. Les chœurs sont excellents et, pour faire bonne mesure, les costumes et décors mettent en valeur la mise en en scène de Laurent Pelly, qui joue avec les niveaux , les perspectives. C’est à la fois réaliste et onirique, bref une vraie réussite. Si Nathalie Dessay décide de quitter l’opéra à moins que ce ne soit le contraire comme elle le dit, ces adieux sont pour elle une apothéose et nous ne pouvons qu’espérer qu’elle connaîtra une seconde carrière qui la comble et nous avec elle.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 04/10/2013 à 09:16, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.