Halle aux grains
> 11 mars
L’essence du classicisme
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Giovanni Antonini, direction
Khatia Buniatishvili, piano
Membre fondateur et directeur de l’ensemble baroque “Il Giardino Armonico”, avec lequel il a révolutionné l’interprétation de Vivaldi, Giovanni Antonini se tourne maintenant vers le répertoire classique illustré ce soir par la sainte trinité: Haydn, Mozart et Beethoven. Et il est peu de dire qu’il s’y révèle aussi un grand chef.
Ainsi, la symphonie n°36 en ut majeur de Mozart, majestueuse et enjouée, devient aussitôt une folle sarabande hésitant entre tragédie et opera buffa pour atteindre une vérité quasi absolue.
L’orchestre, ici en effectif réduit ce qui correspond parfaitement à ce répertoire, s’y montre souverain dans le dialogue animé (les premiers et les seconds violons sont placés de part et d’autre du chef) et dans la réalisation sans tâche et se plie docilement à cette direction habitée.
Rejoints par la belle et talentueuse Khatia Buniatishvili dans le concerto pour piano en ré majeur Hob. XVIII: 11 de Haydn, ces mêmes acteurs font de cette oeuvre à la truculence malicieuse une merveilleuse envolée lyrique à la juvénilité exarcerbée comme l’incarne si joliment cette soliste prometteuse.
Enfin, la deuxième symphonie de Beethoven, œuvre charnière qui inaugure déjà le Romantisme, trouve ici une puissance dramatique alliée à une souplesse des tempi, à un tranchant (les timbales sont sublimes), à une fraîcheur et à un dynamisme conquérants qui en font une véritable déflagration révolutionnaire.
Giovanni Antonini qui chorégraphie cette dernière en est bien le maître d’œuvre.
Un concert qui fera date!
Jean-Félix Marquette
Khatia Buniatishvili, piano
Membre fondateur et directeur de l’ensemble baroque “Il Giardino Armonico”, avec lequel il a révolutionné l’interprétation de Vivaldi, Giovanni Antonini se tourne maintenant vers le répertoire classique illustré ce soir par la sainte trinité: Haydn, Mozart et Beethoven. Et il est peu de dire qu’il s’y révèle aussi un grand chef.
Ainsi, la symphonie n°36 en ut majeur de Mozart, majestueuse et enjouée, devient aussitôt une folle sarabande hésitant entre tragédie et opera buffa pour atteindre une vérité quasi absolue.
L’orchestre, ici en effectif réduit ce qui correspond parfaitement à ce répertoire, s’y montre souverain dans le dialogue animé (les premiers et les seconds violons sont placés de part et d’autre du chef) et dans la réalisation sans tâche et se plie docilement à cette direction habitée.
Rejoints par la belle et talentueuse Khatia Buniatishvili dans le concerto pour piano en ré majeur Hob. XVIII: 11 de Haydn, ces mêmes acteurs font de cette oeuvre à la truculence malicieuse une merveilleuse envolée lyrique à la juvénilité exarcerbée comme l’incarne si joliment cette soliste prometteuse.
Enfin, la deuxième symphonie de Beethoven, œuvre charnière qui inaugure déjà le Romantisme, trouve ici une puissance dramatique alliée à une souplesse des tempi, à un tranchant (les timbales sont sublimes), à une fraîcheur et à un dynamisme conquérants qui en font une véritable déflagration révolutionnaire.
Giovanni Antonini qui chorégraphie cette dernière en est bien le maître d’œuvre.
Un concert qui fera date!
Jean-Félix Marquette
Publié le 14/03/2011 à 16:04, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.