Opéra Bastille
> 24 novembre
Philippe Jordan au sommet
Photos Fred Toulet - Opéra national de Paris
Retrouver les Noces dans la mise en scène de Giorgio Strehler est un vrai bonheur: élégance des décors et des costumes, jeux de perspectives telles des mises en abîme, jardins et bosquets galants… . Autant de visions qui s’accordent parfaitement à l’esprit et à la grâce mozartiennes. La lecture de Giorgio Strehler n’a pas pris une ride.
La distribution est dominée par la magnifique comtesse de Barbara Frittoli, toute de retenue et de puissance émotionnelle. A ses côtés, Dalibor Jenis est un comte pâle dont la voix accuse une certaine fatigue. Karine Deshayes est un page malicieux et vocalement convaincant. Ekaterina Siurina et Luca Pisaroni incarnent une Susanne et un Figaro parfaitement à l’aise scéniquement, peut-être plus en retrait sur le plan vocal. Mentionnons l’excellente prestation de Robert Lloyd en Bartolo, pour une fois sans excès.
Mais, la réussite incontestable de la soirée vient de la quasi parfaite direction de Philippe Jordan. Le jeune chef sait mettre en exergue toutes les facettes de la partition du maître de Salzbourg. Sa vivacité fait mouche dans l’ouverture menée presto. Sa mesure accompagne et magnifie les airs de la comtesse. Sa fougue s’accompagne de cette once de caractère «populaire» qui convient si bien à Mozart, comme si la perfection de son art avait besoin d’un soupir de trivialité. Philippe Jordan l’a fort bien compris, il est ce soir là au sommet de son art.
Marc Laborde
La distribution est dominée par la magnifique comtesse de Barbara Frittoli, toute de retenue et de puissance émotionnelle. A ses côtés, Dalibor Jenis est un comte pâle dont la voix accuse une certaine fatigue. Karine Deshayes est un page malicieux et vocalement convaincant. Ekaterina Siurina et Luca Pisaroni incarnent une Susanne et un Figaro parfaitement à l’aise scéniquement, peut-être plus en retrait sur le plan vocal. Mentionnons l’excellente prestation de Robert Lloyd en Bartolo, pour une fois sans excès.
Mais, la réussite incontestable de la soirée vient de la quasi parfaite direction de Philippe Jordan. Le jeune chef sait mettre en exergue toutes les facettes de la partition du maître de Salzbourg. Sa vivacité fait mouche dans l’ouverture menée presto. Sa mesure accompagne et magnifie les airs de la comtesse. Sa fougue s’accompagne de cette once de caractère «populaire» qui convient si bien à Mozart, comme si la perfection de son art avait besoin d’un soupir de trivialité. Philippe Jordan l’a fort bien compris, il est ce soir là au sommet de son art.
Marc Laborde
Publié le 03/12/2010 à 09:45, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.