Halle aux grains
> 13 décembre
Bacchanales
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photos Alain Altinoglu : Fred Toulet, Romain Descharmes : Jean-Baptiste Millot.
Romain Descharmes, piano
Chœur Orféon Pamplonés
Alain Altinoglu, direction
Plus qu’un simple ballet, Daphnis et Chloé de Maurice Ravel est une symphonie chorégraphique où chœur et orchestre tissent une musique brillante et sensuelle édifiant un monument aux lignes aussi épurées que classiques. L’alchimie et la cohérence entre, d’une part l’orchestre et le chœur sans parole et d’autre part l’enchaînement des divers numéros qui doivent composer un tout homogène, sont difficiles à obtenir et inquiètent, à raison, de nombreux chefs d’orchestre. Alain Altinoglu est familier de ce répertoire et y montre une rigueur extrême qui ne gâche ni la beauté des timbres des différents pupitres, parmi lesquels la flûte de Sandrine Tilly et le cor de Jacques Deleplancque se distinguent, ni l’élan chorégraphique qui fait le sel de la partition. On regrettera toutefois, ici ou là, un léger manque de transparence voire un souffle magique un peu court. Les explosions contenues et quasi souterraines du chœur Orféon Pamplonés sont elles fascinantes et contribuent largement à la réussite de cette célébration bacchique.
Le concerto pour piano n°2 de Camille Saint-Saëns qui ouvre la soirée est un savant mélange de fantaisie, de clarté et de subtilité. Romain Descharmes y fait montre d’une invention, d’une joie de vivre et d’une séduction irrésistibles. Alain Altinoglu qui l’a déjà accompagné dans cette œuvre avec l’Orchestre de Paris affiche une complicité et un panache évidents et obtient de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse des couleurs inouïes. Là, la musique est vraiment à la fête et les vivats du public arrachent à ce plus que prometteur pianiste deux bis: la première Barcarolle de Gabriel Fauré et une Etude de Friedrich Burgmüller.
Jean-Félix Marquette
Chœur Orféon Pamplonés
Alain Altinoglu, direction
Plus qu’un simple ballet, Daphnis et Chloé de Maurice Ravel est une symphonie chorégraphique où chœur et orchestre tissent une musique brillante et sensuelle édifiant un monument aux lignes aussi épurées que classiques. L’alchimie et la cohérence entre, d’une part l’orchestre et le chœur sans parole et d’autre part l’enchaînement des divers numéros qui doivent composer un tout homogène, sont difficiles à obtenir et inquiètent, à raison, de nombreux chefs d’orchestre. Alain Altinoglu est familier de ce répertoire et y montre une rigueur extrême qui ne gâche ni la beauté des timbres des différents pupitres, parmi lesquels la flûte de Sandrine Tilly et le cor de Jacques Deleplancque se distinguent, ni l’élan chorégraphique qui fait le sel de la partition. On regrettera toutefois, ici ou là, un léger manque de transparence voire un souffle magique un peu court. Les explosions contenues et quasi souterraines du chœur Orféon Pamplonés sont elles fascinantes et contribuent largement à la réussite de cette célébration bacchique.
Le concerto pour piano n°2 de Camille Saint-Saëns qui ouvre la soirée est un savant mélange de fantaisie, de clarté et de subtilité. Romain Descharmes y fait montre d’une invention, d’une joie de vivre et d’une séduction irrésistibles. Alain Altinoglu qui l’a déjà accompagné dans cette œuvre avec l’Orchestre de Paris affiche une complicité et un panache évidents et obtient de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse des couleurs inouïes. Là, la musique est vraiment à la fête et les vivats du public arrachent à ce plus que prometteur pianiste deux bis: la première Barcarolle de Gabriel Fauré et une Etude de Friedrich Burgmüller.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/12/2013 à 18:08, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.