Halle aux grains
> 8 novembre
Danses infernales
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Viktoria Mullova, photo Max Pucciariell.
Viktoria Mullova, violon
Jaime Martin, direction
Depuis David Oistrakh qui l’a créé, tous les grands violonistes russes ont joué et enregistré le premier concerto pour violon de Dimitri Chostakovitch. Viktoria Mullova qui l’a enregistré en 1988 avec André Previn et le Royal Philharmonic Orchestra le joue encore ce soir avec une foi et une maestria impressionantes. Très stylée dans sa belle robe noire, armée de son Stradivarius “le Jules Falk“ de 1723, elle se lance avec un lyrisme sublimé dans le Nocturne initial, devient la reine des démons dans le maléfique Scherzo, habite la Passacaille d’un tragique absolu à l’image de la sublissime cadence qu’elle transcende littéralement, et enfin, fait exploser le Burlesque final d’un feu intérieur qui semble ne jamais s’éteindre.
L’accompagnement de Jaime Martin, certes engagé, manque parfois de subtilité et entache la lecture acérée de sa soliste de quelques imprécisions qui, paradoxalement, la rendent plus vivante.
La belle dame en noir nous quitte alors avec une page de Bach, moment d’éternité…
La rusticité buccolique de la sixième symphonie d’Anton Dvoràk sied mieux à nôtre chef basque. Ici, sa lecture tonique et presque enfiévrée dynamite cette page à l’exubérance endiablée qui culmine dans le furiant du troisième mouvement. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse répond comme un seul homme aux sollicitations empressées de son chef et parcourt cette œuvre avec une redoutable efficacité l’offrant ainsi à l’auditoire plus qu’enthousiaste.
Jean-Félix Marquette
Jaime Martin, direction
Depuis David Oistrakh qui l’a créé, tous les grands violonistes russes ont joué et enregistré le premier concerto pour violon de Dimitri Chostakovitch. Viktoria Mullova qui l’a enregistré en 1988 avec André Previn et le Royal Philharmonic Orchestra le joue encore ce soir avec une foi et une maestria impressionantes. Très stylée dans sa belle robe noire, armée de son Stradivarius “le Jules Falk“ de 1723, elle se lance avec un lyrisme sublimé dans le Nocturne initial, devient la reine des démons dans le maléfique Scherzo, habite la Passacaille d’un tragique absolu à l’image de la sublissime cadence qu’elle transcende littéralement, et enfin, fait exploser le Burlesque final d’un feu intérieur qui semble ne jamais s’éteindre.
L’accompagnement de Jaime Martin, certes engagé, manque parfois de subtilité et entache la lecture acérée de sa soliste de quelques imprécisions qui, paradoxalement, la rendent plus vivante.
La belle dame en noir nous quitte alors avec une page de Bach, moment d’éternité…
La rusticité buccolique de la sixième symphonie d’Anton Dvoràk sied mieux à nôtre chef basque. Ici, sa lecture tonique et presque enfiévrée dynamite cette page à l’exubérance endiablée qui culmine dans le furiant du troisième mouvement. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse répond comme un seul homme aux sollicitations empressées de son chef et parcourt cette œuvre avec une redoutable efficacité l’offrant ainsi à l’auditoire plus qu’enthousiaste.
Jean-Félix Marquette
Publié le 12/11/2013 à 09:40, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.