Halle aux grains
> 30 mars
Transcriptions ou trahison ?
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Ugo Ponte
Joseph Swensen, violon et direction
Joseph Swensen, chef admiré (son cycle Mahler à la Halle aux Grains reste dans toutes les mémoires), violoniste compétent, compositeur digne d’interêt, est aussi un orchestrateur habile comme il le démontre lors de ce concert. Armé de son violon, il dirige et interprète les Trois romances pour violon et piano op. 22 de Clara Wieck-Schumann et l’intermezzo et le scherzo de la sonate F. A. E composés respectivement par Robert Schumann et Johannes Brahms, pièces qu’il a toutes orchestrées pour violon et petit orchestre. De Clara Wieck-Schumann, encore, il présente un arrangement personnel pour vents et contrebasse de sa Romance en la mineur pour piano op. 21. Plaisants et bien joués (l’Orchestre du Capitole s’amuse et rayonne), ces exercices d’un bon élève, aussi sincère que doué, restent, cependant, anecdotiques.
Ce sont les Variations sur un thème de Haydn de Johannes Brahms qui ouvrent le concert. Emporté, mais aussi serein, voire méditatif, Joseph Swensen en souligne la rigueur architecturale et en exalte la richesse sonore; l’Orchestre du Capitole y affiche une cohésion bienvenue et des couleurs chatoyantes. Dans la troisième symphonie de Robert Schumann (intitulée “ rhénane” par d’autres plumes) qui le referme, Joseph Swensen et son orchestre arbitrent difficilement mais subtilement l’imaginaire rêveur et la profondeur solennelle qui se combattent dans cette page héroïco-intimiste. Finement déssinée, d’une amplitude resserrée et d’une densité allégée, elle apparaît presque comme un doux cheminement initiatique loin des cauchemars abyssaux où plongera bientôt son auteur. Et c’est cette dernière image que l’on retiendra de ce concert.
Jean-Félix Marquette
Joseph Swensen, chef admiré (son cycle Mahler à la Halle aux Grains reste dans toutes les mémoires), violoniste compétent, compositeur digne d’interêt, est aussi un orchestrateur habile comme il le démontre lors de ce concert. Armé de son violon, il dirige et interprète les Trois romances pour violon et piano op. 22 de Clara Wieck-Schumann et l’intermezzo et le scherzo de la sonate F. A. E composés respectivement par Robert Schumann et Johannes Brahms, pièces qu’il a toutes orchestrées pour violon et petit orchestre. De Clara Wieck-Schumann, encore, il présente un arrangement personnel pour vents et contrebasse de sa Romance en la mineur pour piano op. 21. Plaisants et bien joués (l’Orchestre du Capitole s’amuse et rayonne), ces exercices d’un bon élève, aussi sincère que doué, restent, cependant, anecdotiques.
Ce sont les Variations sur un thème de Haydn de Johannes Brahms qui ouvrent le concert. Emporté, mais aussi serein, voire méditatif, Joseph Swensen en souligne la rigueur architecturale et en exalte la richesse sonore; l’Orchestre du Capitole y affiche une cohésion bienvenue et des couleurs chatoyantes. Dans la troisième symphonie de Robert Schumann (intitulée “ rhénane” par d’autres plumes) qui le referme, Joseph Swensen et son orchestre arbitrent difficilement mais subtilement l’imaginaire rêveur et la profondeur solennelle qui se combattent dans cette page héroïco-intimiste. Finement déssinée, d’une amplitude resserrée et d’une densité allégée, elle apparaît presque comme un doux cheminement initiatique loin des cauchemars abyssaux où plongera bientôt son auteur. Et c’est cette dernière image que l’on retiendra de ce concert.
Jean-Félix Marquette
Publié le 02/04/2013 à 17:34, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.