Halle aux grains
> 15 mars
Coups de maître
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Juanjo Mena, direction.
Mort avant vingt ans, Juan Crisostomo de Arriaga (1806-1826) fut un génie de la musique bien trop vite disparu. Son unique symphonie en Ré majeur et son ouverture pour l’opéra Los esclavos felices en témoignent.
Juanjo Mena, natif du Pays basque comme de Arriaga, donne à ces œuvres une ampleur et une respiration quasi schubertiennes.
Ainsi, l’ouverture, d’essence rossinienne, s’exalte dans un lyrisme ravageur hésitant sans cesse entre joie et drame.
La symphonie, joyau du Romantisme naissant, devient, sous cette baguette particulièrement inspirée, un magnifique théâtre d’ombres illuminé par de très subtils éclairages aussi poétiques que passionnés.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, souple et accompli, se montre l’instrument idéal pour soutenir la vision acérée de son chef d’un soir.
Juanjo Mena dirige la neuvième symphonie de Franz Schubert sans partition. Là encore, on reste ébahi par la justesse des tempi. Dansant sur son estrade, il délivre une lecture aérée qui ne néglige jamais ni la grandeur ni les drames de la partition. Très engagée, cette lecture éclaircit néanmoins les angoisses romantiques et sublime la joie de vivre intrinsèque qui l’imprègne. Ici aussi, l’Orchestre du Capitole, à l’image du hautbois solo dans le deuxième mouvement, est à son meilleur et nous donne, au final, un moment rare.
Jean-Félix Marquette
Mort avant vingt ans, Juan Crisostomo de Arriaga (1806-1826) fut un génie de la musique bien trop vite disparu. Son unique symphonie en Ré majeur et son ouverture pour l’opéra Los esclavos felices en témoignent.
Juanjo Mena, natif du Pays basque comme de Arriaga, donne à ces œuvres une ampleur et une respiration quasi schubertiennes.
Ainsi, l’ouverture, d’essence rossinienne, s’exalte dans un lyrisme ravageur hésitant sans cesse entre joie et drame.
La symphonie, joyau du Romantisme naissant, devient, sous cette baguette particulièrement inspirée, un magnifique théâtre d’ombres illuminé par de très subtils éclairages aussi poétiques que passionnés.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, souple et accompli, se montre l’instrument idéal pour soutenir la vision acérée de son chef d’un soir.
Juanjo Mena dirige la neuvième symphonie de Franz Schubert sans partition. Là encore, on reste ébahi par la justesse des tempi. Dansant sur son estrade, il délivre une lecture aérée qui ne néglige jamais ni la grandeur ni les drames de la partition. Très engagée, cette lecture éclaircit néanmoins les angoisses romantiques et sublime la joie de vivre intrinsèque qui l’imprègne. Ici aussi, l’Orchestre du Capitole, à l’image du hautbois solo dans le deuxième mouvement, est à son meilleur et nous donne, au final, un moment rare.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/03/2013 à 08:45, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.