Théâtre du Capitole
> 20 février
Grands motets versaillais
Orchestre Les Passions
Photos Jean-Jacques Ader
Dans sa quête de musique baroque française, Jean-Marc Andrieu s’attaque à cette forme bien nationale des motets, particulièrement prisée à la cour de Versailles au XVIIIè siècle. Deux œuvres de Rameau, Quam Dilecta (Psaume 83) et In Convertendo (Psaume 125) encadrent le De Profundis (Psaume 129) de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711-1772) composent un programme à la fois divers et équilibré, qui permet au Chœur du Capitole et aux solistes de donner une excellente prestation. Comme les Psaumes qui les inspirent, les motets mêlent religion et monde profane, notamment par des évocations très parlantes de la nature, ainsi le charmant Et enim passer invenit sibi domum délicatement interprété par Vincent Lièvre-Picart ou le très beau trio Qui seminant in lacrimis qui mêle subtilement réalité physique et symbole.
Si Mondonville n’hésite pas à s’inspirer de la tradition allemande ou italienne, très largement diffusée de son temps, Rameau est plus particulièrement français, ce qui permet de souligner son originalité aux côtés des grands contemporains que furent Jean-Sébastien Bach et Georg-Friedrich Haendel. Chacun dans son registre apporte une contribution majeure à la musique baroque, sans qu’il ne soit d’ailleurs utile de les hiérarchiser globalement.
Jean-Marc Andrieu dirige avec la finesse qu’on lui connaît, s’efface derrière des œuvres qu’il entend magnifier, en même temps qu’il veut valoriser au mieux tous les musiciens, instrumentistes, choristes et solistes qui, bien qu’en étant pas nécessairement des partenaires naturels, réussissent à offrir au public une prestation très homogène. Soulignons toutefois la qualité des flûtes et hautbois, toujours remarquables aux Passions, et les moments de pure beauté vocale que l’on doit plus particulièrement à Stéphanie Révidat qui rayonne superbement en chantant, Vincent Lièvre-Picart et Alain Buet, des compagnons de route réguliers de Jean-Marc Andrieu.
Conquis, le public a applaudi avec enthousiasme et a eu droit en bis au dernier air, Euntes ibant, du In Convertendo de Rameau. Une fois de plus, on ne peut que se féliciter de cette série de concerts autour du Chœur du Capitole si bien préparé par Alfonso Caiani dans des registres très diversifiés.
Danielle Anex-Cabanis
Si Mondonville n’hésite pas à s’inspirer de la tradition allemande ou italienne, très largement diffusée de son temps, Rameau est plus particulièrement français, ce qui permet de souligner son originalité aux côtés des grands contemporains que furent Jean-Sébastien Bach et Georg-Friedrich Haendel. Chacun dans son registre apporte une contribution majeure à la musique baroque, sans qu’il ne soit d’ailleurs utile de les hiérarchiser globalement.
Jean-Marc Andrieu dirige avec la finesse qu’on lui connaît, s’efface derrière des œuvres qu’il entend magnifier, en même temps qu’il veut valoriser au mieux tous les musiciens, instrumentistes, choristes et solistes qui, bien qu’en étant pas nécessairement des partenaires naturels, réussissent à offrir au public une prestation très homogène. Soulignons toutefois la qualité des flûtes et hautbois, toujours remarquables aux Passions, et les moments de pure beauté vocale que l’on doit plus particulièrement à Stéphanie Révidat qui rayonne superbement en chantant, Vincent Lièvre-Picart et Alain Buet, des compagnons de route réguliers de Jean-Marc Andrieu.
Conquis, le public a applaudi avec enthousiasme et a eu droit en bis au dernier air, Euntes ibant, du In Convertendo de Rameau. Une fois de plus, on ne peut que se féliciter de cette série de concerts autour du Chœur du Capitole si bien préparé par Alfonso Caiani dans des registres très diversifiés.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 28/02/2013 à 08:44, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.