Halle aux grains
> 26 janvier
Un violon sur le toit
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Tugan Sokhiev : Patrice Nin. Photo Sergey Khatchatrian : Marco Borggreve
Sergey Khachatryan, violon
Tugan Sokhiev, direction
Violoniste arménien âgé de 27 ans, Sergey Khachatryan a dans son jeu une intensité brûlante. Il s’empare du concerto de Brahms, pilier du répertoire s’il en est, avec une autorité impressionante. Loin d’une sérénité olympienne un peu froide, il embrase la partition et fait ressortir la somptuosité de sa partie soliste. Déchaîné dans chaque attaque, aussi incisif que saillant, il maîtrise parfaitement chaque inflexion de cette page où il fait régner son chant infini. L’accompagnement de Tugan Sokhiev et de son orchestre est à la hauteur du jeu rayonnant de ce grand soliste. Préparant avec mesure l’entrée de ce dernier, mais rejettant toute pudeur statique, il dresse un tableau grandiose où chaque trait virtuose du violoniste est mis en valeur. Ainsi, dominent tour à tour, au fil des mouvements, grandeur altière, sentiment de pureté et plaisir de jouer, le tout dans un beau dialogue constant. Le public ne peut être que conquis comme il le sera plus tard en écoutant religieusement deux pages de Ysaÿe et Komitas données en bis par cet élégant virtuose.
Avec la septième symphonie d’Anton Dvorak nous restons encore dans l’univers brahmsien. Imbibée de tradition germanique, mais exaltant également le folklore tchèque, cette symphonie prend, sous la baguette de nôtre chef visionnaire, un visage nettement dramatique. Sa lecture, tendue et radiante, fait une place particulière aux vents qui s’en donnent à cœur joie, mais garde toujours cette énergie vitale et cette pulsation rythmique qui font les grandes versions. Trés beau concert.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Violoniste arménien âgé de 27 ans, Sergey Khachatryan a dans son jeu une intensité brûlante. Il s’empare du concerto de Brahms, pilier du répertoire s’il en est, avec une autorité impressionante. Loin d’une sérénité olympienne un peu froide, il embrase la partition et fait ressortir la somptuosité de sa partie soliste. Déchaîné dans chaque attaque, aussi incisif que saillant, il maîtrise parfaitement chaque inflexion de cette page où il fait régner son chant infini. L’accompagnement de Tugan Sokhiev et de son orchestre est à la hauteur du jeu rayonnant de ce grand soliste. Préparant avec mesure l’entrée de ce dernier, mais rejettant toute pudeur statique, il dresse un tableau grandiose où chaque trait virtuose du violoniste est mis en valeur. Ainsi, dominent tour à tour, au fil des mouvements, grandeur altière, sentiment de pureté et plaisir de jouer, le tout dans un beau dialogue constant. Le public ne peut être que conquis comme il le sera plus tard en écoutant religieusement deux pages de Ysaÿe et Komitas données en bis par cet élégant virtuose.
Avec la septième symphonie d’Anton Dvorak nous restons encore dans l’univers brahmsien. Imbibée de tradition germanique, mais exaltant également le folklore tchèque, cette symphonie prend, sous la baguette de nôtre chef visionnaire, un visage nettement dramatique. Sa lecture, tendue et radiante, fait une place particulière aux vents qui s’en donnent à cœur joie, mais garde toujours cette énergie vitale et cette pulsation rythmique qui font les grandes versions. Trés beau concert.
Jean-Félix Marquette
Publié le 29/01/2013 à 18:09, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.