Halle aux grains
> 17 janvier

Symphonies de chambre et danses de salon

Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photo Patrice Nin
Josep Pons, direction


Invité habituel de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, Josep Pons a tout loisir de varier le répertoire des concerts qu’il anime. Celui de ce soir est particulièrement original et certainement inédit. Il associe les Danses pour le bal du Guépard que Nino Rota a composé pour le célèbre film de Lucchino Visconti à deux symphonies marquantes de leur époque: la première symphonie de chambre d’Arnold Schœnberg et la cinquième de Franz Schubert.
Les Danses pour le bal du Guépard, musique de salon habile et plaisante, affichent ici et la légèreté et la gaité qui éloignent ces œuvres de l’anecdotique pur…
La Kammersymphonie 1 d’Arnold Schœnberg écrite en 1906 pour quinze instrumentistes se révèle aussi complexe qu’austère, aussi difficile que fascinante. Josep Pons et les quinze solistes de l’Orchestre du Capitole en délivrent une lecture tendue mais généreuse, vigoureuse mais tendre; c’est là une vision particulièrement expressioniste de cette pierre de touche du courant musical qu’elle engendrera bientôt.
Composée à dix-neuf ans, la cinquième symphonie de Franz Schubert, perd ici un peu de sa juvénilité. Bien que tendre et lyrique, elle semble, trop souvent, s’endormir dans une routine malvenue. Dommage, car c est une des plus belles pages de cet immense compositeur. C’est surtout par l’éxécution trés expressive de la Kammersymphonie que ce concert restera dans nos mémoires.

Jean-Félix Marquette
Publié le 25/01/2013 à 08:48, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.