François Mardirossian, piano
Satie et les Gymnopédistes
CD Advitam records
Erik Satie est un compositeur inclassable, sa musique oscille sans cesse entre populaire et savant. Admiré par Debussy et Ravel sa musique influence plus tard également les minimalistes comme John Cage.
Dans cette musique, point de virtuosité où le pianiste peut briller et étaler son savoir-faire, la difficulté est ailleurs.
L’intelligence de François Mardirossian nous éblouit à chaque pages de cette musique. Le toucher, l’atmosphère change du tout au tout et sa lecture n’en est que plus passionnante. Parfois altière comme pour la Gnossienne numéro 5 où un son cristallin est distillé, ou bien feutrée comme dans la Gymnopédie numéro 2, jouant sur les résonances, dans un rubato discret. Le point commun de cette interprétation c’est un sens de la vocalité qui emporte l’auditeur vers des chemins bien plus profonds que cette musique ne suggère au premier abord. Ce sont des miniatures où chaque pièces offre un paysage nouveau et singulier.
La seconde partie de cet album rend hommage au compositeur à travers ses amis et héritiers. Des compositeurs peu voire jamais enregistrés côtoient des musiciens plus célèbres (John Cage, Germaine Tailleferre). Parmi eux on retient la très belle pièce de Denis Fargeat, où le thème de joyeux anniversaire sert de fil conducteur et nous plonge dans une atmosphère mélancolique.
Un très bel album pour (re)découvrir Satie et lui donner toute la place qu’il mérite.
Michel Pertile
Erik Satie est un compositeur inclassable, sa musique oscille sans cesse entre populaire et savant. Admiré par Debussy et Ravel sa musique influence plus tard également les minimalistes comme John Cage.
Dans cette musique, point de virtuosité où le pianiste peut briller et étaler son savoir-faire, la difficulté est ailleurs.
L’intelligence de François Mardirossian nous éblouit à chaque pages de cette musique. Le toucher, l’atmosphère change du tout au tout et sa lecture n’en est que plus passionnante. Parfois altière comme pour la Gnossienne numéro 5 où un son cristallin est distillé, ou bien feutrée comme dans la Gymnopédie numéro 2, jouant sur les résonances, dans un rubato discret. Le point commun de cette interprétation c’est un sens de la vocalité qui emporte l’auditeur vers des chemins bien plus profonds que cette musique ne suggère au premier abord. Ce sont des miniatures où chaque pièces offre un paysage nouveau et singulier.
La seconde partie de cet album rend hommage au compositeur à travers ses amis et héritiers. Des compositeurs peu voire jamais enregistrés côtoient des musiciens plus célèbres (John Cage, Germaine Tailleferre). Parmi eux on retient la très belle pièce de Denis Fargeat, où le thème de joyeux anniversaire sert de fil conducteur et nous plonge dans une atmosphère mélancolique.
Un très bel album pour (re)découvrir Satie et lui donner toute la place qu’il mérite.
Michel Pertile
Publié le 30/01/2024 à 18:31, mis à jour le 01/02/2024 à 07:15.