Halle aux grains
> 12 décembre
Le Messie
George Friederich Haendel
Ensemble Matheus
Chœur Les Eléments
Dir. Jean-Christophe Spinosi
Adriana Kucerova, soprano, David DQ, Contre-ténor, Topi Lehtipuu, ténor et Christian Senn, baryton.
Un Messie surprenant, intéressant, apparemment fort dérangeant pour certains auditeurs partis assez nombreux à l’entracte. JC Spinosi, et c’est parfois un risque de posture, entend imposer une relecture des grands classiques et peut de ce fait étonner. Il en a donné une explication avant de bisser l’Alleluia: Pour lui, le Messie, c’est la gloire de Dieu et de l’amour. Il ne dit pas lequel, mais sa direction très physique donne à penser qu’il s’agit de l’amour humain et pas de l’amour divin, ce qui évidemment laïcise quelque peu l’œuvre, ce que l’on peut contester. En même temps et c’est vraisemblablement lié, cela donne au chef et à ses interprètes un champ d’interprétation plus large. Il choisit de faire chanter ses solistes mezzo voce au moins dans la première partie du concert, il les «lâche» ou ils «se lâchent» plus dans la seconde partie, ce qui permet de mieux goûter leurs qualités. Les voix sont belles, malgré quelques légères imperfections et créent une véritable émotion. L’orchestre et le chœur s’expriment en harmonie, grâce à une direction très précise. Le choix de la version anglaise donnait d’ailleurs une plus grande liberté au chef, dans la mesure où le texte est sensiblement plus fluide que le texte allemand, qui lui entraîne presque naturellement une version plus solennelle, comme les grands classiques de la Deutsche Gramophon ou d’EMI.
Personnellement, j’ai aimé, mais si les applaudissements ont été nourris, ils n’excluaient pas des réserves dans une partie du public.
Danielle Anex-Cabanis
Chœur Les Eléments
Dir. Jean-Christophe Spinosi
Adriana Kucerova, soprano, David DQ, Contre-ténor, Topi Lehtipuu, ténor et Christian Senn, baryton.
Un Messie surprenant, intéressant, apparemment fort dérangeant pour certains auditeurs partis assez nombreux à l’entracte. JC Spinosi, et c’est parfois un risque de posture, entend imposer une relecture des grands classiques et peut de ce fait étonner. Il en a donné une explication avant de bisser l’Alleluia: Pour lui, le Messie, c’est la gloire de Dieu et de l’amour. Il ne dit pas lequel, mais sa direction très physique donne à penser qu’il s’agit de l’amour humain et pas de l’amour divin, ce qui évidemment laïcise quelque peu l’œuvre, ce que l’on peut contester. En même temps et c’est vraisemblablement lié, cela donne au chef et à ses interprètes un champ d’interprétation plus large. Il choisit de faire chanter ses solistes mezzo voce au moins dans la première partie du concert, il les «lâche» ou ils «se lâchent» plus dans la seconde partie, ce qui permet de mieux goûter leurs qualités. Les voix sont belles, malgré quelques légères imperfections et créent une véritable émotion. L’orchestre et le chœur s’expriment en harmonie, grâce à une direction très précise. Le choix de la version anglaise donnait d’ailleurs une plus grande liberté au chef, dans la mesure où le texte est sensiblement plus fluide que le texte allemand, qui lui entraîne presque naturellement une version plus solennelle, comme les grands classiques de la Deutsche Gramophon ou d’EMI.
Personnellement, j’ai aimé, mais si les applaudissements ont été nourris, ils n’excluaient pas des réserves dans une partie du public.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 17/12/2012 à 09:42, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.