Halle aux grains
> 2 novembre
Robin Ticciati et le Scottish Chamber 0rchestra
Les Grands Interprètes
Photo Robin Ticciati : Marco Borggreve, Maria Joao Pires : Felix Broede, Scottish Chamber Orchestra : Chris Christodoulou.
Robin Ticciati (né en 1983) a rapidement conquis la faveur des mélomanes anglais qui n’hésitent pas à le comparer à Simon Rattle dont on sait qu’il suit volontiers les conseils. Il préside aux destinées du Scottish Chamber Orchestra, il interprète avec le même bonheur des œuvres rares et les grands classiques du répertoire.
Pour son concert dans le cadre de la série des Grands Interprètes, il a choisi un programme tout entier germanique: il démarre avec la longue rêverie du Siegfried Idyll de Richard Wagner à laquelle il donne une connotation subtile , presque naturaliste. Il dirige ensuite Maria Joao Pires dans le délicieux concerto pour piano de Mozart, n°17 K 453. Bien que souffrante, la pianiste offre une interprétation délicate et sensible, magnifiquement soutenue par l’orchestre, tout particulièrement les instruments à vent. Le public lui offre une véritable ovation, mais l’état de santé de l’artiste la retient de donner les bis dont elle n’est habituellement pas avare. Après l’entracte, les musiciens proposent une superbe 6e symphonie de Beethoven. C’est une Pastorale toute en finesse. Le chef sait exalter la spécificité de chaque type d’instruments. Chacun a l’occasion de donner le meilleur de lui-même, au point que cette œuvre pourtant archiconnue a dans cette version une fraîcheur superbe. Tout est en place des coups de tonnerre aux chants d’oiseaux comme toujours et puis c’est beau comme jamais, parce qu’empreint d’une sensibilité qui s’exprime simultanément avec fougue et retenue devant l’œuvre elle-même. Une très belle soirée!
Danielle Anex-Cabanis
Pour son concert dans le cadre de la série des Grands Interprètes, il a choisi un programme tout entier germanique: il démarre avec la longue rêverie du Siegfried Idyll de Richard Wagner à laquelle il donne une connotation subtile , presque naturaliste. Il dirige ensuite Maria Joao Pires dans le délicieux concerto pour piano de Mozart, n°17 K 453. Bien que souffrante, la pianiste offre une interprétation délicate et sensible, magnifiquement soutenue par l’orchestre, tout particulièrement les instruments à vent. Le public lui offre une véritable ovation, mais l’état de santé de l’artiste la retient de donner les bis dont elle n’est habituellement pas avare. Après l’entracte, les musiciens proposent une superbe 6e symphonie de Beethoven. C’est une Pastorale toute en finesse. Le chef sait exalter la spécificité de chaque type d’instruments. Chacun a l’occasion de donner le meilleur de lui-même, au point que cette œuvre pourtant archiconnue a dans cette version une fraîcheur superbe. Tout est en place des coups de tonnerre aux chants d’oiseaux comme toujours et puis c’est beau comme jamais, parce qu’empreint d’une sensibilité qui s’exprime simultanément avec fougue et retenue devant l’œuvre elle-même. Une très belle soirée!
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 15/11/2012 à 08:59, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.