Théâtre du Capitole
> 19 novembre
Grandeur de Mahagonny
Photos Patrice Nin
L’œuvre de Kurt Weill et de Bertold Brecht avec son caractère cinématographique et son aspect à mi-chemin entre l’opéra et la comédie musicale pose incontestablement des difficultés de mise en scène et de distribution.
Laurent Pelly règle avec un certain génie la première question. Sa mise en scène est superbe. Inventive, elle propose une succession de tableaux tous très réussis. Avec son côté très Las Vegas, ses néons, ses barrières d’autoroute, sa plage années soixante, nous voilà plongés dans un univers factice et terrible. La construction des immeubles de la terrible cité qui se transforment en lettres écrasantes et obsédantes est une absolue réussite. Laurent Pelly, homme de théâtre, réussit ici un travail exemplaire.
La distribution est dominée par l’écrasant Jim Mahoney de Nicolai Schukoff. Impliqué scéniquement et vocalement, ce jeune ténor aux accents wagnériens est ici tout à fait à sa place. Son aria qui ouvre le dernier acte est interprétée avec une rare profondeur. La grande Marjana Lipovsek est une Léocadia Begbick tout à fait vénéneuse et insensible. A ses côtés Chris Merritt semble un peu absent tout comme la Jenny de Valentina Farcas malgré un bon dernier acte. Gregg Baker est un Moïse la Trinité très convaincant.
Ilan Volkov conduit les troupes du Capitole avec fougue et style sachant mettre en exergue tous les traits de cette partition jazz et lyrique: un très beau travail.
Ce soir là était marqué par la grandeur de Mahagonny.
Marc Laborde
Laurent Pelly règle avec un certain génie la première question. Sa mise en scène est superbe. Inventive, elle propose une succession de tableaux tous très réussis. Avec son côté très Las Vegas, ses néons, ses barrières d’autoroute, sa plage années soixante, nous voilà plongés dans un univers factice et terrible. La construction des immeubles de la terrible cité qui se transforment en lettres écrasantes et obsédantes est une absolue réussite. Laurent Pelly, homme de théâtre, réussit ici un travail exemplaire.
La distribution est dominée par l’écrasant Jim Mahoney de Nicolai Schukoff. Impliqué scéniquement et vocalement, ce jeune ténor aux accents wagnériens est ici tout à fait à sa place. Son aria qui ouvre le dernier acte est interprétée avec une rare profondeur. La grande Marjana Lipovsek est une Léocadia Begbick tout à fait vénéneuse et insensible. A ses côtés Chris Merritt semble un peu absent tout comme la Jenny de Valentina Farcas malgré un bon dernier acte. Gregg Baker est un Moïse la Trinité très convaincant.
Ilan Volkov conduit les troupes du Capitole avec fougue et style sachant mettre en exergue tous les traits de cette partition jazz et lyrique: un très beau travail.
Ce soir là était marqué par la grandeur de Mahagonny.
Marc Laborde
Publié le 23/11/2010 à 14:22, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.