Halle aux grains
> 23 avril
Prières ou confessions
Orchestre National du Capitole de Toulouse
David Fray, piano
Frank Beermann, direction
Empreint d’une douce majesté, le concerto pour piano n°21 de en Ut majeur de Mozart trouve dans le jeu perlé de David Fray une respiration aussi naturelle que souriante. Ce Mozart noble et galant qui semble plus soupirer que chanter resplendit néanmoins d’un galbe classique grâce à l’accompagnement sobre mais efficace de Frank Beermann et aux vents de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse qui lui offrent un dialogue superlatif. Le toucher sautillant du pianiste reste créatif et s’inscrit dans la filiation de ses glorieux devanciers à l’image de la cadence de Wilhelm Kempff qu’il choisit d’interpréter dans le premier mouvement. Fêté bruyamment, notre soliste se lance alors dans l’Aria des Variations Goldberg de Jean Sebastien Bach qu’il dédie à ses confrères Radu Lupu et Nicholas Angelich qui viennent de disparaître.
Dans la septième symphonie d’Anton Bruckner, la vision de Frank Beermann souligne la solennité élégiaque qui la caractérise. L’Allegro moderato est autant mélodieux qu’envoûtant, l’Adagio, véritable tombeau de Richard Wagner, affiche une sombre beauté où les quatre tuben s’illustrent d’une funèbre splendeur. L’incendiaire Scherzo hésite entre effroi et vertige, enfin, le Finale exprime une troublante tristesse qui semble ne jamais se dissiper.
Ainsi cette excellente démonstration d’orchestre à la densité expressive imposante ne peut que réjouir tous les fervents brucknérophiles qui se pressaient ce soir là à la Halle aux Grains.
Jean-Félix Marquette
Frank Beermann, direction
Empreint d’une douce majesté, le concerto pour piano n°21 de en Ut majeur de Mozart trouve dans le jeu perlé de David Fray une respiration aussi naturelle que souriante. Ce Mozart noble et galant qui semble plus soupirer que chanter resplendit néanmoins d’un galbe classique grâce à l’accompagnement sobre mais efficace de Frank Beermann et aux vents de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse qui lui offrent un dialogue superlatif. Le toucher sautillant du pianiste reste créatif et s’inscrit dans la filiation de ses glorieux devanciers à l’image de la cadence de Wilhelm Kempff qu’il choisit d’interpréter dans le premier mouvement. Fêté bruyamment, notre soliste se lance alors dans l’Aria des Variations Goldberg de Jean Sebastien Bach qu’il dédie à ses confrères Radu Lupu et Nicholas Angelich qui viennent de disparaître.
Dans la septième symphonie d’Anton Bruckner, la vision de Frank Beermann souligne la solennité élégiaque qui la caractérise. L’Allegro moderato est autant mélodieux qu’envoûtant, l’Adagio, véritable tombeau de Richard Wagner, affiche une sombre beauté où les quatre tuben s’illustrent d’une funèbre splendeur. L’incendiaire Scherzo hésite entre effroi et vertige, enfin, le Finale exprime une troublante tristesse qui semble ne jamais se dissiper.
Ainsi cette excellente démonstration d’orchestre à la densité expressive imposante ne peut que réjouir tous les fervents brucknérophiles qui se pressaient ce soir là à la Halle aux Grains.
Jean-Félix Marquette
Publié le 15/05/2022 à 11:52, mis à jour le 15/05/2022 à 11:54.