Halle aux grains
> 1er juin
Les déflagrations torturées de Bruno Mantovani
Orchestre National du Capitole de Toulouse
François-Frédéric Guy et Varduhi Yeritsyan, pianos
Alain Altinoglu, direction
Aprés Porto le 26 mai avec les deux mêmes solistes, la Halle aux Grains affichait le 1° juin la création française du Double concerto pour pianos de Bruno Mantovani. Œuvre associant deux pianos et un grand orchestre où la percussion est particulièrement abondante, elle alterne, dans un climat de franche opposition entre les deux pianos et les différents pupitres, de grands blocs de musique éruptive à des plages presque sereines de temps suspendu. La richesse percussive de ces déflagrations qui créent faux rythmes et vraie tension s’opposent donc aux dialogues, parfois rageurs, parfois tendres et éperdus des deux pianos qui se répondent ou interrogent l’orchestre.
L’effet est spectaculaire mais la violence est sous-jacente et cette dernière heurte une partie du public qui se manifeste bruyamment lors des vivats accordés majoritairement à l’auteur à la fin de l’éxécution.
Alain Altinoglu est irréprochable dans sa maîtrise d’un grand orchestre symphonique; l’Orchestre National du Capitole de Toulouse est plus que satisfaisant, il est tout simplement éblouissant, enfin, les deux solistes, François-Frédéric Guy et Varduhi Yeritsyan, aussi concernés qu’attentifs, mènent ce combat épique avec une fougue impressionnante.
Encadrant cette œuvre torturée, la suite de Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel et la Tragédie de Salomé de Florent Schmitt trouvent, ce soir, les plus beaux élans poétiques pour la première et l’intense beauté tragique la plus dévorante pour la seconde. Alain Altinoglu s’y montre un vrai maître et l’Orchestre du Capitole une fois encore tout aussi éblouissant.
Jean-Félix Marquette
Alain Altinoglu, direction
Aprés Porto le 26 mai avec les deux mêmes solistes, la Halle aux Grains affichait le 1° juin la création française du Double concerto pour pianos de Bruno Mantovani. Œuvre associant deux pianos et un grand orchestre où la percussion est particulièrement abondante, elle alterne, dans un climat de franche opposition entre les deux pianos et les différents pupitres, de grands blocs de musique éruptive à des plages presque sereines de temps suspendu. La richesse percussive de ces déflagrations qui créent faux rythmes et vraie tension s’opposent donc aux dialogues, parfois rageurs, parfois tendres et éperdus des deux pianos qui se répondent ou interrogent l’orchestre.
L’effet est spectaculaire mais la violence est sous-jacente et cette dernière heurte une partie du public qui se manifeste bruyamment lors des vivats accordés majoritairement à l’auteur à la fin de l’éxécution.
Alain Altinoglu est irréprochable dans sa maîtrise d’un grand orchestre symphonique; l’Orchestre National du Capitole de Toulouse est plus que satisfaisant, il est tout simplement éblouissant, enfin, les deux solistes, François-Frédéric Guy et Varduhi Yeritsyan, aussi concernés qu’attentifs, mènent ce combat épique avec une fougue impressionnante.
Encadrant cette œuvre torturée, la suite de Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel et la Tragédie de Salomé de Florent Schmitt trouvent, ce soir, les plus beaux élans poétiques pour la première et l’intense beauté tragique la plus dévorante pour la seconde. Alain Altinoglu s’y montre un vrai maître et l’Orchestre du Capitole une fois encore tout aussi éblouissant.
Jean-Félix Marquette
Publié le 07/06/2012 à 08:28, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.