Halle aux grains
> 7 janvier
De la Seine au Rhin
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Emil Matveev
Maxim Emelyanychev, direction
Aylen Pritchin, violon
Maxim Emelyanychev et Aylen Pritchin s’étaient déjà produits en mars dernier à la Halle aux Grains lors d’un concert sans public. Ce soir, c’est le premier concerto de Max Bruch qu’ils proposent au public toulousain. Dans cette œuvre célébrissime leur interprétation est un modèle du genre. Elégant et doté d’une technique irréprochable, comme il le montrera dans la deuxième sonate d’Eugène Ysaÿe et dans un mouvement de sonate de Jean-Sébastien Bach données en bis, ce violoniste affiche une sonorité éclatante pour faire retentir le lyrisme irrévocable de ce concerto. Maxim Emelyanychev le soutient d’une infatigable frénésie.
En première partie la Trente-et-unième symphonie de Mozart dite «Paris» s’expose avec une véhémence assumée. Maxim Emelyanychev, qui place son orchestre à la russe, premiers et seconds violons de part et d’autre, les contrebasses derrière les vents, les timbales en retrait sur sa droite, affirme des tempi vifs, mais dose avec brio l’équilibre et la montée de la tension dramatique de l’œuvre.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, très à l’aise sous cette baguette, irradie d’un hédonisme réjouissant.
En seconde partie, devant un orchestre plus fourni, Maxim Emelyanychev impose une symphonie rhénane de Robert Schumann qui s’écoule tel un torrent du Romantisme. Sans pesanteur ni raideur, excessivement articulée, sa lecture qui bénéficie d’un orchestre virtuose (les cors et les trombones du quatrième mouvement!) nous révèle un fleuve majestueux, calme ou déchaîné, où nous ne demandons qu’à y naviguer.
Jean-Félix Marquette
Aylen Pritchin, violon
Maxim Emelyanychev et Aylen Pritchin s’étaient déjà produits en mars dernier à la Halle aux Grains lors d’un concert sans public. Ce soir, c’est le premier concerto de Max Bruch qu’ils proposent au public toulousain. Dans cette œuvre célébrissime leur interprétation est un modèle du genre. Elégant et doté d’une technique irréprochable, comme il le montrera dans la deuxième sonate d’Eugène Ysaÿe et dans un mouvement de sonate de Jean-Sébastien Bach données en bis, ce violoniste affiche une sonorité éclatante pour faire retentir le lyrisme irrévocable de ce concerto. Maxim Emelyanychev le soutient d’une infatigable frénésie.
En première partie la Trente-et-unième symphonie de Mozart dite «Paris» s’expose avec une véhémence assumée. Maxim Emelyanychev, qui place son orchestre à la russe, premiers et seconds violons de part et d’autre, les contrebasses derrière les vents, les timbales en retrait sur sa droite, affirme des tempi vifs, mais dose avec brio l’équilibre et la montée de la tension dramatique de l’œuvre.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, très à l’aise sous cette baguette, irradie d’un hédonisme réjouissant.
En seconde partie, devant un orchestre plus fourni, Maxim Emelyanychev impose une symphonie rhénane de Robert Schumann qui s’écoule tel un torrent du Romantisme. Sans pesanteur ni raideur, excessivement articulée, sa lecture qui bénéficie d’un orchestre virtuose (les cors et les trombones du quatrième mouvement!) nous révèle un fleuve majestueux, calme ou déchaîné, où nous ne demandons qu’à y naviguer.
Jean-Félix Marquette
Publié le 20/01/2022 à 01:19, mis à jour le 20/01/2022 à 01:20.