Halle aux grains
> 10 septembre
Doux sortilèges et danses infernales
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Behzod Abduraimov, piano
Pour l’ouverture de cette nouvelle saison, Tugan Sokhiev nous propose deux œuvres chères à son cœur: le concerto pour piano n°2 de Serge Prokofiev et la dixième symphonie de Dmitri Chostakovitch.
Dans le concerto, Behzod Abduraimov, passionnant pianiste ouzbek, faisant montre d’une technique à la violence percussive mais d’un talent de coloriste aussi impressionnant (comme il le démontre dans l’irrésistible cadence du premier mouvement) , expose avec mille feux l’irradiante vitalité et la tempétueuse sauvagerie de cette page rageuse.
L’accompagnement de Tugan Sokhiev à peine moins sauvage contribue grandement au superbe embrasement général.
Dans la symphonie, véritable requiem dédié à la terreur stalinienne, les froides couleurs qu’y peignent l’Orchestre National du Capitole de Toulouse soulignent l’oppressante et sinistre atmosphère qui y règne. La vision inspirée de Tugan Sokhiev reste, néanmoins, essentiellement narrative, et loin de toute déclamation fervente, s’attache à livrer un imposant drame humain où désespoir et humour cohabitent.
Jean-Félix Marquette
Behzod Abduraimov, piano
Pour l’ouverture de cette nouvelle saison, Tugan Sokhiev nous propose deux œuvres chères à son cœur: le concerto pour piano n°2 de Serge Prokofiev et la dixième symphonie de Dmitri Chostakovitch.
Dans le concerto, Behzod Abduraimov, passionnant pianiste ouzbek, faisant montre d’une technique à la violence percussive mais d’un talent de coloriste aussi impressionnant (comme il le démontre dans l’irrésistible cadence du premier mouvement) , expose avec mille feux l’irradiante vitalité et la tempétueuse sauvagerie de cette page rageuse.
L’accompagnement de Tugan Sokhiev à peine moins sauvage contribue grandement au superbe embrasement général.
Dans la symphonie, véritable requiem dédié à la terreur stalinienne, les froides couleurs qu’y peignent l’Orchestre National du Capitole de Toulouse soulignent l’oppressante et sinistre atmosphère qui y règne. La vision inspirée de Tugan Sokhiev reste, néanmoins, essentiellement narrative, et loin de toute déclamation fervente, s’attache à livrer un imposant drame humain où désespoir et humour cohabitent.
Jean-Félix Marquette
Publié le 18/09/2021 à 22:27, mis à jour le 18/09/2021 à 22:33.