Halle aux grains
> 5 juin
À perte de sens
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Marco Borggreve
Tugan Sokhiev, direction
Victor Julien-Laferrière, violoncelle
Michel Bouvard, orgue
Un concert entièrement dévolu à Camille Saint-Saëns, Tugan Sokhiev, qui a une tendresse particulière pour ce compositeur, nous l’offre, à la tête de son orchestre, avec une générosité très appréciable.
L’ouverture de l’opérette «La princesse jaune» scintille de mille feux avec une verve toute opératique.
Le concerto pour violoncelle n°1, star de nos salles de concert, ici aux mains du très sûr Victor Julien-Laferrière, gagne une ampleur inhabituelle, la partie soliste portée avec délicatesse par l’architecture claire et dépouillée que s’attache à construire Tugan Sokhiev. Fort d’une virtuosité souveraine ce violoncelliste, comme il le montrera lors du bis dans un extrait de la Sérénade de Hans Werner Henze, souligne le lyrisme de la partition qu’il enflamme littéralement.
La symphonie n°3, manque peut-être d’un peu de légèreté. L’orgue que tient Michel Bouvard, titulaire du Cavaillé-Coll de la basilique Saint Sernin, est un dispositif électronique qui manque de nuances.
La pâte sonore, quelque peu alourdie, ne masque cependant pas les trésors d’inventivité qu’y déniche Tugan Sokhiev, notamment cette si riche orchestration alliant, outre l’orgue sus-mentionné, un piano à quatre mains et les vents incroyables, qui tous, ici, sont remarquables.
Le public ne boude pas son plaisir et ne peut qu’applaudir avec chaleur tous les acteurs de cette soirée, reprise officielle de nos chers concerts.
Jean-Félix Marquette
Victor Julien-Laferrière, violoncelle
Michel Bouvard, orgue
Un concert entièrement dévolu à Camille Saint-Saëns, Tugan Sokhiev, qui a une tendresse particulière pour ce compositeur, nous l’offre, à la tête de son orchestre, avec une générosité très appréciable.
L’ouverture de l’opérette «La princesse jaune» scintille de mille feux avec une verve toute opératique.
Le concerto pour violoncelle n°1, star de nos salles de concert, ici aux mains du très sûr Victor Julien-Laferrière, gagne une ampleur inhabituelle, la partie soliste portée avec délicatesse par l’architecture claire et dépouillée que s’attache à construire Tugan Sokhiev. Fort d’une virtuosité souveraine ce violoncelliste, comme il le montrera lors du bis dans un extrait de la Sérénade de Hans Werner Henze, souligne le lyrisme de la partition qu’il enflamme littéralement.
La symphonie n°3, manque peut-être d’un peu de légèreté. L’orgue que tient Michel Bouvard, titulaire du Cavaillé-Coll de la basilique Saint Sernin, est un dispositif électronique qui manque de nuances.
La pâte sonore, quelque peu alourdie, ne masque cependant pas les trésors d’inventivité qu’y déniche Tugan Sokhiev, notamment cette si riche orchestration alliant, outre l’orgue sus-mentionné, un piano à quatre mains et les vents incroyables, qui tous, ici, sont remarquables.
Le public ne boude pas son plaisir et ne peut qu’applaudir avec chaleur tous les acteurs de cette soirée, reprise officielle de nos chers concerts.
Jean-Félix Marquette
Publié le 21/06/2021 à 21:11, mis à jour le 28/06/2021 à 19:49.