Halle aux grains
> 23 avril
Comme sur un grand écran…
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Baiba Skride, violon
Kazuki Yamada, direction
Erich Korngold composa son concerto pour violon à la fin des années 30 du XXe siècle à partir de plusieurs thèmes de ses musiques de film pour Hollywood. Il le dédia à Alma Mahler-Werfel, la veuve de Gustav Mahler et c’est le grand Jascha Heifest qui le créa en 1947. La violoniste lettone Baiba Skride, qui a déjà enregistré cette œuvre chez l’éditeur allemand Orfeo, en connaît tous les secrets, toutes les séductions. Puissamment lyrique dans le premier mouvement, aussi tendre que possible dans le second, elle se déchaîne dans le Final où sa pétillance nous emporte. Kazuki Yamada, maintenant un habitué de la Halle aux Grains, lui offre un soutien sans faille et entraîne l’Orchestre National du Capitole de Toulouse dans un ronde folle, nostalgique d’un Âge d’or. En première partie la suite Masques et Bergamasques de Gabriel Fauré et en dernière la Sinfonietta de Francis Poulenc, aussi légères qu’élégantes, inscrites dans un néo-classicisme sublimé, perdent ce soir un peu de leur magie, peut-être par un léger manque de subtilité expressive, mais gagnent, certainement, un entrain joyeux par une discipline rythmique souveraine. Toujours à huis clos, ce concert n’en reste pas moins un doux moment de clarté dans une époque sombre.
Jean-Félix Marquette
Kazuki Yamada, direction
Erich Korngold composa son concerto pour violon à la fin des années 30 du XXe siècle à partir de plusieurs thèmes de ses musiques de film pour Hollywood. Il le dédia à Alma Mahler-Werfel, la veuve de Gustav Mahler et c’est le grand Jascha Heifest qui le créa en 1947. La violoniste lettone Baiba Skride, qui a déjà enregistré cette œuvre chez l’éditeur allemand Orfeo, en connaît tous les secrets, toutes les séductions. Puissamment lyrique dans le premier mouvement, aussi tendre que possible dans le second, elle se déchaîne dans le Final où sa pétillance nous emporte. Kazuki Yamada, maintenant un habitué de la Halle aux Grains, lui offre un soutien sans faille et entraîne l’Orchestre National du Capitole de Toulouse dans un ronde folle, nostalgique d’un Âge d’or. En première partie la suite Masques et Bergamasques de Gabriel Fauré et en dernière la Sinfonietta de Francis Poulenc, aussi légères qu’élégantes, inscrites dans un néo-classicisme sublimé, perdent ce soir un peu de leur magie, peut-être par un léger manque de subtilité expressive, mais gagnent, certainement, un entrain joyeux par une discipline rythmique souveraine. Toujours à huis clos, ce concert n’en reste pas moins un doux moment de clarté dans une époque sombre.
Jean-Félix Marquette
Publié le 11/05/2021 à 22:28, mis à jour le 11/05/2021 à 22:31.