Halle aux grains
> 16 mars
Une “Résurrection“ opératique
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Choeur de l’Orféon Donostiarra
J. A. Sáinz Alfaro, chef de choeur
Anastasia Kalagina, soprano
Janina Baechle, mezzo-soprano
Choisissant de présenter à son public deux soirs de suite (le premier concert est radiodiffusé en direct sur Radio Classique) la symphonie n°2 Résurrection de Gustav Mahler, Tugan Sokhiev nous convie à un grand spectacle, affichant un chœur de rêve, un orchestre en grande forme à la puissance dynamique comme décuplée et deux solistes dont la prestance et la conviction font merveille.
Sa direction précise, sa lecture enfiévrée, le souffle immense qui naît de sa baguette transforment cette œuvre forte en un oratorio dramatique ou, peut-être plus exactement, en un opéra gothique.
La chaleur des cuivres, les couleurs de la petite harmonie, l’exaltation des cordes, l’enchantement des voix d’Anastasia Kalagina et de Janina Baechle qui illumine le quatrième mouvement Urlicht et, surtout, la puissance conquérante du Chœur de l’Orféon Donostiarra font naître une beauté et un recueillement introspectifs qui concourrent à l’atmosphère quasi sacrée qui se dégage de cette interprétation. Nous sommes ici comme au milieu d’une grande scène biblique où un mystère inquiétant semble planer avant de, finalement, se dissoudre dans l’explosion finale. Même si, pour poser quelques réserves, le premier mouvement Allegro Maestoso semble encore hésiter entre grandeur et grandiloquence et le deuxième Andante Moderato ne prononce parfois pas assez son caractère extatique, à partir du scherzo, l’œuvre s’anime pleinement et Tugan Sokhiev, usant d’une véritable mise en scène en déplaçant la fanfare lointaine des coulisses à l’arrière du chœur, lui rend enfin justice et obtient un triomphe à la mesure de cette splendide réalisation.
Jean-Félix Marquette
Choeur de l’Orféon Donostiarra
J. A. Sáinz Alfaro, chef de choeur
Anastasia Kalagina, soprano
Janina Baechle, mezzo-soprano
Choisissant de présenter à son public deux soirs de suite (le premier concert est radiodiffusé en direct sur Radio Classique) la symphonie n°2 Résurrection de Gustav Mahler, Tugan Sokhiev nous convie à un grand spectacle, affichant un chœur de rêve, un orchestre en grande forme à la puissance dynamique comme décuplée et deux solistes dont la prestance et la conviction font merveille.
Sa direction précise, sa lecture enfiévrée, le souffle immense qui naît de sa baguette transforment cette œuvre forte en un oratorio dramatique ou, peut-être plus exactement, en un opéra gothique.
La chaleur des cuivres, les couleurs de la petite harmonie, l’exaltation des cordes, l’enchantement des voix d’Anastasia Kalagina et de Janina Baechle qui illumine le quatrième mouvement Urlicht et, surtout, la puissance conquérante du Chœur de l’Orféon Donostiarra font naître une beauté et un recueillement introspectifs qui concourrent à l’atmosphère quasi sacrée qui se dégage de cette interprétation. Nous sommes ici comme au milieu d’une grande scène biblique où un mystère inquiétant semble planer avant de, finalement, se dissoudre dans l’explosion finale. Même si, pour poser quelques réserves, le premier mouvement Allegro Maestoso semble encore hésiter entre grandeur et grandiloquence et le deuxième Andante Moderato ne prononce parfois pas assez son caractère extatique, à partir du scherzo, l’œuvre s’anime pleinement et Tugan Sokhiev, usant d’une véritable mise en scène en déplaçant la fanfare lointaine des coulisses à l’arrière du chœur, lui rend enfin justice et obtient un triomphe à la mesure de cette splendide réalisation.
Jean-Félix Marquette
Publié le 19/03/2012 à 15:37, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.