Halle aux grains
> 1er mars
Bertrand Chamayou joue Liszt
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Christian Vasquez, direction
Bertrand Chamayou, piano
Bertrand Chamayou vient de faire paraître chez Naïve un enregistrement très remarqué des Années de Pélerinage de Franz Liszt. Cycle qu’il avait d’ailleurs donné en intégralité au festival Piano aux Jacobins l’automne dernier pour le bicentenaire de la naissance de ce compositeur. Ce soir, il confirme grandement les affinités qu’il a pour la musique du maître hongrois. Le concerto pour piano n°1 de ce dernier, œuvre virtuose et rhapsodique, devient sous ses doigts enchanteurs une coulée d’or pur aux chatoiements ensorcelants qui laisse sourdre toute sa poésie. Faisant montre d’un pianisme d’une aisance époustouflante, il sculpte littéralement les contours aiguisés de la partition. L’accompagnement de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, aussi sobre qu’équilibré, aux mains d’un Christian Vasquez d’un classicisme souverain, qui trouve dans son orchestre d’un soir des sonorités somptueuses, magnifie le lyrisme romantique de ce soliste d’exception.
Soliste follement acclamé qui, aussitôt, ravit encore le public avec deux bis rares et virtuoses: une mélodie de Chopin transcrite par Liszt et l’Etude en forme de valse de Saint-Saëns.
Christian Vasquez, jeune chef d’orchestre vénézuélien de plus en plus en vue, a le talent qu’on prête aux grands chefs: la faculté de changer la sonorité d’un orchestre. Ainsi, la symphonie n°8 d’Anton Dvorak sonne avec un naturel confondant. Les contrastes ciselés, les angles cinglants, l’énergie vitale, le caractère dansant de la partition ressortent avec un éclairage inhabituel. La direction, elle même, affiche une virtuosité qui se communique à tout l’orchestre. Cette lecture stylisée aux effluves slaves très diluées révèle, cependant, un raffinement hors du commun. L’ouverture du Freischütz de Carl-Maria von Weber, enflammée mais élégante, se situe au même niveau. Soliste et chef à suivre!
Jean-Félix Marquette
Bertrand Chamayou, piano
Bertrand Chamayou vient de faire paraître chez Naïve un enregistrement très remarqué des Années de Pélerinage de Franz Liszt. Cycle qu’il avait d’ailleurs donné en intégralité au festival Piano aux Jacobins l’automne dernier pour le bicentenaire de la naissance de ce compositeur. Ce soir, il confirme grandement les affinités qu’il a pour la musique du maître hongrois. Le concerto pour piano n°1 de ce dernier, œuvre virtuose et rhapsodique, devient sous ses doigts enchanteurs une coulée d’or pur aux chatoiements ensorcelants qui laisse sourdre toute sa poésie. Faisant montre d’un pianisme d’une aisance époustouflante, il sculpte littéralement les contours aiguisés de la partition. L’accompagnement de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, aussi sobre qu’équilibré, aux mains d’un Christian Vasquez d’un classicisme souverain, qui trouve dans son orchestre d’un soir des sonorités somptueuses, magnifie le lyrisme romantique de ce soliste d’exception.
Soliste follement acclamé qui, aussitôt, ravit encore le public avec deux bis rares et virtuoses: une mélodie de Chopin transcrite par Liszt et l’Etude en forme de valse de Saint-Saëns.
Christian Vasquez, jeune chef d’orchestre vénézuélien de plus en plus en vue, a le talent qu’on prête aux grands chefs: la faculté de changer la sonorité d’un orchestre. Ainsi, la symphonie n°8 d’Anton Dvorak sonne avec un naturel confondant. Les contrastes ciselés, les angles cinglants, l’énergie vitale, le caractère dansant de la partition ressortent avec un éclairage inhabituel. La direction, elle même, affiche une virtuosité qui se communique à tout l’orchestre. Cette lecture stylisée aux effluves slaves très diluées révèle, cependant, un raffinement hors du commun. L’ouverture du Freischütz de Carl-Maria von Weber, enflammée mais élégante, se situe au même niveau. Soliste et chef à suivre!
Jean-Félix Marquette
Publié le 08/03/2012 à 11:47, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.