Halle aux grains
> 24 février
Arbre des songes et pathétique de rêve
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Renaud Capuçon, violon
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev et son orchestre ont déjà enregistré les quatrième et cinquième symphonies de Tchaïkovski. Ces enregistrements ont été positivement remarqués par la critique internationale. Leur affinité avec la musique du maître russe n’est plus à démontrer. En concert, ils s’emparent de sa sixième symphonie avec une énergie vitale époustouflante et l’animent d’un souffle romantique faisant naître sous les yeux hypnotisés du public tout un monde de terreurs ou d’exaltations supra-humaines. Ici, on a l’impression qu’une âme se met à nu. Les cordes de l’Orchestre du Capitole déroulent un phrasé où la certitude du propos s’oppose au pointillisme des détails, les bois et les cuivres offrent, eux, une vision survoltée de la partition. Mais, au total, cette lecture aux éclairages violents, aux déflagrations hallucinantes et à la plastique irréprochable ne peut que passionner le plus grand nombre; on attend l’enregistrement avec impatience.
Le concerto pour violon de Henri Dutilleux sous-titré L’Arbre des songes date de 1985, et a déjà trouvé sa place dans le répertoire concertant. Renaud Capuçon, un de nos meilleurs violonistes, l’a d’ailleurs déjà enregistré avec le Philharmonique de Radio France et Myung-Whun Chung (Virgin-Classics). Ce soir, il en donne une lecture particulièrement aboutie. Familier avec l’univers si particulier de cet auteur rare, il nous en dévoile la dimension onirique faite de plages éthérées minées par de brusques accès de violence contenue. Souverain et impliqué, aidé par un orchestre attentif et enthousiaste, il révèle avec maestria la richesse de cette arborescence musicale.
Ces deux mondes contrastés, opposés mais proches par leur dimension spirituelle, se sont ce soir révélés par la magie de ces grands interprètes.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev et son orchestre ont déjà enregistré les quatrième et cinquième symphonies de Tchaïkovski. Ces enregistrements ont été positivement remarqués par la critique internationale. Leur affinité avec la musique du maître russe n’est plus à démontrer. En concert, ils s’emparent de sa sixième symphonie avec une énergie vitale époustouflante et l’animent d’un souffle romantique faisant naître sous les yeux hypnotisés du public tout un monde de terreurs ou d’exaltations supra-humaines. Ici, on a l’impression qu’une âme se met à nu. Les cordes de l’Orchestre du Capitole déroulent un phrasé où la certitude du propos s’oppose au pointillisme des détails, les bois et les cuivres offrent, eux, une vision survoltée de la partition. Mais, au total, cette lecture aux éclairages violents, aux déflagrations hallucinantes et à la plastique irréprochable ne peut que passionner le plus grand nombre; on attend l’enregistrement avec impatience.
Le concerto pour violon de Henri Dutilleux sous-titré L’Arbre des songes date de 1985, et a déjà trouvé sa place dans le répertoire concertant. Renaud Capuçon, un de nos meilleurs violonistes, l’a d’ailleurs déjà enregistré avec le Philharmonique de Radio France et Myung-Whun Chung (Virgin-Classics). Ce soir, il en donne une lecture particulièrement aboutie. Familier avec l’univers si particulier de cet auteur rare, il nous en dévoile la dimension onirique faite de plages éthérées minées par de brusques accès de violence contenue. Souverain et impliqué, aidé par un orchestre attentif et enthousiaste, il révèle avec maestria la richesse de cette arborescence musicale.
Ces deux mondes contrastés, opposés mais proches par leur dimension spirituelle, se sont ce soir révélés par la magie de ces grands interprètes.
Jean-Félix Marquette
Publié le 29/02/2012 à 08:53, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.