Nancy - Opéra National de Lorraine
> 17 février
Une Italienne bien surprenante !
La production de L’Italienne à Alger proposée par l’Opéra de Nancy avait tout pour être séduisante: distribution et direction attendues et mise en scène décoiffante!
La mise en scène de David Hermann a tout d’un bric à brac qui parfois nuit à la lecture de l’œuvre. Situer l’intrigue dans une jungle après le crash d’un avion n’a que peu de rapport avec le propos rossinien. Certes le décor de Rifail Ajdarpasic est plutôt réussi et occupe bien la scène du théâtre bijou de la place Stanislas même si l’ensemble fait décor de film des années trente tel que l’on imaginait les sauvages et leur habitat à l’époque coloniale! Il ne manque que Tarzan! Mais voilà, ce qui n’aurait pu être qu’inintéressant se révèle très opportun au second acte où l’on apprend que les esclaves du Bey sont en fait les survivants du crash réduits en esclavage et que notre italienne patriotique va délivrer. La scène au cours de laquelle les personnages quittent leurs masques et leurs haillons est parfaitement réussie. Surprenante mise en scène qui se cherche, parfois s’égare, pour finalement servir un propos fort bien vu.
Marie-Nicole Lemieux est une Isabella très en voix et scèniquement très présente. Yijie Shi est un Lindoro magnifique se déjouant des pièges de cette partition terrible même si la voix manque parfois un peu de couleurs, sa vaillance fait mouche. Le Mustafa de Donato Di Stefano et le Taddeo de Nigel Smith composent un duo drôle et vocalement convaincant. Yuree Jang sait être une Elvire tout à fait remarquable.
Paolo Olmi conduit les chœurs et les troupes de l’Orchestre de Nancy avec rigueur et conviction. Très attentif aux voix, il s’impose avec talent dans cette partition tourbillonnante et contribue à faire de cette représentation une soirée festive.
Marc Laborde
La mise en scène de David Hermann a tout d’un bric à brac qui parfois nuit à la lecture de l’œuvre. Situer l’intrigue dans une jungle après le crash d’un avion n’a que peu de rapport avec le propos rossinien. Certes le décor de Rifail Ajdarpasic est plutôt réussi et occupe bien la scène du théâtre bijou de la place Stanislas même si l’ensemble fait décor de film des années trente tel que l’on imaginait les sauvages et leur habitat à l’époque coloniale! Il ne manque que Tarzan! Mais voilà, ce qui n’aurait pu être qu’inintéressant se révèle très opportun au second acte où l’on apprend que les esclaves du Bey sont en fait les survivants du crash réduits en esclavage et que notre italienne patriotique va délivrer. La scène au cours de laquelle les personnages quittent leurs masques et leurs haillons est parfaitement réussie. Surprenante mise en scène qui se cherche, parfois s’égare, pour finalement servir un propos fort bien vu.
Marie-Nicole Lemieux est une Isabella très en voix et scèniquement très présente. Yijie Shi est un Lindoro magnifique se déjouant des pièges de cette partition terrible même si la voix manque parfois un peu de couleurs, sa vaillance fait mouche. Le Mustafa de Donato Di Stefano et le Taddeo de Nigel Smith composent un duo drôle et vocalement convaincant. Yuree Jang sait être une Elvire tout à fait remarquable.
Paolo Olmi conduit les chœurs et les troupes de l’Orchestre de Nancy avec rigueur et conviction. Très attentif aux voix, il s’impose avec talent dans cette partition tourbillonnante et contribue à faire de cette représentation une soirée festive.
Marc Laborde
Publié le 21/02/2012 à 09:01, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.