Halle aux grains
> 22 novembre
Nocturnes flamboyants
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographies par Simon Annand et Julia Wesely
Ben Gernon, direction
Sol Gabetta, violoncelle
This midnight hour d’Anna Clyne qui ouvre le concert de ce soir est un très beau nocturne pour orchestre inspiré, entre autres, par la poésie de Charles Baudelaire. Harmonieux, contrasté, orchestré avec science et sensibilité à l’image du solo des deux trompettistes se répondant de chaque côté de l’orchestre, il évoque, joué ainsi ce soir avec une dévotion quasi religieuse par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains de l’excellent Ben Gernon, une atmosphère mystérieuse digne des mille et une nuits…
Tranchant avec cet intermède onirique, le concerto pour violoncelle n°1 de Dimitri Chostakovitch, sous l’archet miraculeux de Sol Gabetta, tour à tour sarcastique et lyrique, semble littéralement se matérialiser avec une rare intensité évoquant les grands bouleversements du XXe siècle. Ben Gernon et l’Orchestre du Capitole, dont on note la qualité des pupitres (cor soliste et petite harmonie) , respirent avec la même intensité, intériorisant toute violence excessive.
Pour parfaire ce triomphe, tous ces acteurs se lancent alors dans une adaptation pour violoncelle et orchestre de l’air de Lenski de l’opéra Eugène Onéguine de Piotr Ilitch Tchaïkovski où là, ne subsiste que le calme le plus serein.
Enfin, les variations Enigma d’Edward Elgar prises ce soir avec une puissance rare et un côté martial presque excessif gardent cependant toute leur efficacité quant à transcrire ces différents portraits à l’aide d’une peinture musicale éclatante. Ici, nulle ombre ni brouillard, juste la générosité de la direction de Ben Gernon. On ne peut qu’applaudir.
Jean-Félix Marquette
Sol Gabetta, violoncelle
This midnight hour d’Anna Clyne qui ouvre le concert de ce soir est un très beau nocturne pour orchestre inspiré, entre autres, par la poésie de Charles Baudelaire. Harmonieux, contrasté, orchestré avec science et sensibilité à l’image du solo des deux trompettistes se répondant de chaque côté de l’orchestre, il évoque, joué ainsi ce soir avec une dévotion quasi religieuse par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse aux mains de l’excellent Ben Gernon, une atmosphère mystérieuse digne des mille et une nuits…
Tranchant avec cet intermède onirique, le concerto pour violoncelle n°1 de Dimitri Chostakovitch, sous l’archet miraculeux de Sol Gabetta, tour à tour sarcastique et lyrique, semble littéralement se matérialiser avec une rare intensité évoquant les grands bouleversements du XXe siècle. Ben Gernon et l’Orchestre du Capitole, dont on note la qualité des pupitres (cor soliste et petite harmonie) , respirent avec la même intensité, intériorisant toute violence excessive.
Pour parfaire ce triomphe, tous ces acteurs se lancent alors dans une adaptation pour violoncelle et orchestre de l’air de Lenski de l’opéra Eugène Onéguine de Piotr Ilitch Tchaïkovski où là, ne subsiste que le calme le plus serein.
Enfin, les variations Enigma d’Edward Elgar prises ce soir avec une puissance rare et un côté martial presque excessif gardent cependant toute leur efficacité quant à transcrire ces différents portraits à l’aide d’une peinture musicale éclatante. Ici, nulle ombre ni brouillard, juste la générosité de la direction de Ben Gernon. On ne peut qu’applaudir.
Jean-Félix Marquette
Publié le 01/12/2019 à 23:52, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.