Halle aux grains
> 7 février
Mélodies italiennes
Anna Caterina Antonacci et Donald Sulzen
Les Grands interprètes
Un public un peu moins nombreux que d’habitude, sans doute en raison du froid, était venu écouter, curieux, un programme peu connu en France où il y a un goût certain pour la mélodie qui a tenté les plus grands, ainsi Fauré, Debussy, Ravel ou Poulenc. Le genre se veut le combiné parfait du raffinement musical au service de textes exceptionnels et réciproquement. La mélodie italienne telle que nous l’avons entendue ne me paraît pas soutenir la comparaison, tant parce que l’inventivité musicale y est moindre que parce que les textes sont parfois de moindre qualité. Je ne pense évidemment pas à ceux de Pétrarque et Boccace… Malgré le talent des deux interprètes, le résultat est un peu décevant, on est parfois proche de la musique de salon. Anna Caterina Antonacci ne donne sans doute pas là le meilleur d’elle-même, ce que confirment les bis qu’elle offre généreusement, un peu comme si elle voulait enfin nouer un lien avec le public qui se décide à plus d’enthousiasme.
Le récital est un genre d’autant plus difficile que les spécialistes le sont extrêmement et attentifs aussi au moindre détail et que pour les auditeurs moins entraînés, il est difficile d’entrer dans ce type de programme un peu intimiste dans un espace aussi vaste que la halle aux Grains. Seule une personnalité hors du commun tient la salle grâce à une présence exceptionnelle, ainsi dans un registre différent Cecilia Bartoli entre autres.
Danielle Anex-Cabanis
Un public un peu moins nombreux que d’habitude, sans doute en raison du froid, était venu écouter, curieux, un programme peu connu en France où il y a un goût certain pour la mélodie qui a tenté les plus grands, ainsi Fauré, Debussy, Ravel ou Poulenc. Le genre se veut le combiné parfait du raffinement musical au service de textes exceptionnels et réciproquement. La mélodie italienne telle que nous l’avons entendue ne me paraît pas soutenir la comparaison, tant parce que l’inventivité musicale y est moindre que parce que les textes sont parfois de moindre qualité. Je ne pense évidemment pas à ceux de Pétrarque et Boccace… Malgré le talent des deux interprètes, le résultat est un peu décevant, on est parfois proche de la musique de salon. Anna Caterina Antonacci ne donne sans doute pas là le meilleur d’elle-même, ce que confirment les bis qu’elle offre généreusement, un peu comme si elle voulait enfin nouer un lien avec le public qui se décide à plus d’enthousiasme.
Le récital est un genre d’autant plus difficile que les spécialistes le sont extrêmement et attentifs aussi au moindre détail et que pour les auditeurs moins entraînés, il est difficile d’entrer dans ce type de programme un peu intimiste dans un espace aussi vaste que la halle aux Grains. Seule une personnalité hors du commun tient la salle grâce à une présence exceptionnelle, ainsi dans un registre différent Cecilia Bartoli entre autres.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 10/02/2012 à 08:54, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.