Salle du Sénéchal
> 30 janvier
Un duo complice
Pour ce premier rendez-vous de l’année, Sarah Iancu et Marc Laborde ont offert au très nombreux public de la salle du Sénéchal venu les écouter un excellent moment: une alternance fort réussie autour de la vie de Jean-Sébastien Bach et la si belle 1ère suite pour violoncelle. On les sait talentueux, donc on en attend beaucoup et on n’est pas déçu…
La vie du Kantor revisitée est passionnante et plus d’un auditeur a sans doute découvert des aspects d’une personnalité complexe, parfois déconcertante. Tout tourné qu’il est vers le service de Dieu, Bach n’en est pas moins parfois carriériste et s’agace de ne pas obtenir sans coup férir ce qu’il veut. S’il est estimé, il n’est sans doute pas vraiment aimé, ce qui explique la fin de vie misérable de Maria-Magdalena précocement veuve avec encore des enfants à charge. On le pressent malcommode, ses fils les plus talentueux se sont éloignés pour construire loin de lui leur propre carrière. A côté de cela, les différentes pièces de la 1ère Suite, si subtilement interprétées par Sarah Iancu, donnent en contrepoint la vision la plus importante, celle d’un homme dont la richesse est infinie. Il a su créer la musique qui dit tout, qui, qu’elle soit laïque ou religieuse, enlève pour l’élever le cœur comme l’esprit de celui qui l’écoute. On a appris beaucoup de choses, on a été ému par des sonorités magnifiques. C’était un magnifique démarrage de l’année.
Danielle Anex-Cabanis
La vie du Kantor revisitée est passionnante et plus d’un auditeur a sans doute découvert des aspects d’une personnalité complexe, parfois déconcertante. Tout tourné qu’il est vers le service de Dieu, Bach n’en est pas moins parfois carriériste et s’agace de ne pas obtenir sans coup férir ce qu’il veut. S’il est estimé, il n’est sans doute pas vraiment aimé, ce qui explique la fin de vie misérable de Maria-Magdalena précocement veuve avec encore des enfants à charge. On le pressent malcommode, ses fils les plus talentueux se sont éloignés pour construire loin de lui leur propre carrière. A côté de cela, les différentes pièces de la 1ère Suite, si subtilement interprétées par Sarah Iancu, donnent en contrepoint la vision la plus importante, celle d’un homme dont la richesse est infinie. Il a su créer la musique qui dit tout, qui, qu’elle soit laïque ou religieuse, enlève pour l’élever le cœur comme l’esprit de celui qui l’écoute. On a appris beaucoup de choses, on a été ému par des sonorités magnifiques. C’était un magnifique démarrage de l’année.
Danielle Anex-Cabanis
Publié le 10/02/2012 à 08:52, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.