Théâtre du Capitole
> 3 février
Le Trouvère de Daniel Oren !
photos Patrice Nin
Pour monter le Trouvère, il faut quatre voix affirmait Toscanini. Elles semblaient bien absentes ce vendredi 3 février. Certes les voix féminines sont à la hauteur du propos. Carmen Giannattasio est une Léonora convaincante mais qui paraît égarée sur ce plateau vide. Luciana D’Intino déçoit un peu malgré une certaine implication. Le Manrico de Marco Berti semble sorti d’une mauvaise production des années cinquante! Quant au comte de Roberto Frontali, il semble ignorer ce que le mot passion veut dire. Les seconds rôles sont à l’unisson.
Il faut dire que la mise en scène indigente de Gilbert Deflo, saluée par les huées du public, est accompagnée d’une chorégraphie tout aussi ratée, et ne peut donc guère les aider. Faire défiler des soldats à cour et jardin, demander aux héros de s’agenouiller à chaque fin de scène ne peut en aucun cas faire une mise en scène. Le Trouvère dont le livret est pathétique, ne dit-on pas que Verdi lui-même n’y comprenait rien, mérite fastes et beautés pour passer la rampe.
Les chœurs à l’inverse magnifiquement réglés s’imposent véritablement comme la direction fiévreuse de l’excellent Daniel Oren, ici un peu égaré, mais cela ne suffit pas à sauver l’entreprise.
Marc Laborde
Il faut dire que la mise en scène indigente de Gilbert Deflo, saluée par les huées du public, est accompagnée d’une chorégraphie tout aussi ratée, et ne peut donc guère les aider. Faire défiler des soldats à cour et jardin, demander aux héros de s’agenouiller à chaque fin de scène ne peut en aucun cas faire une mise en scène. Le Trouvère dont le livret est pathétique, ne dit-on pas que Verdi lui-même n’y comprenait rien, mérite fastes et beautés pour passer la rampe.
Les chœurs à l’inverse magnifiquement réglés s’imposent véritablement comme la direction fiévreuse de l’excellent Daniel Oren, ici un peu égaré, mais cela ne suffit pas à sauver l’entreprise.
Marc Laborde
Publié le 06/02/2012 à 11:32, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.