Halle aux grains
> 14 septembre
Troublantes passions
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Nissor Abdourazakov
Behzod Abduraïmov, piano
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev, en ouverture de cette nouvelle saison, présente deux œuvres emblématiques de son répertoire de cœur: le deuxième concerto pour piano de Serge Rachmaninov et des extraits mêlés des deux premières suites tirées du ballet Roméo et Juliette de Serge Prokofiev. Le concerto pour piano n°2 de Serge Rachmaninov retentit, sous les doigts ô combien experts de Behzod Abduraïmov, avec une netteté et une gravité qui semblent comme gravées dans le marbre. Suggérant mille couleurs et exprimants des accents insensés, il développe avec l’orchestre en grande forme, à l’image du très beau solo de clarinette du deuxième mouvement, un dialogue quasi chambriste qui entretient un souffle épique telle une flamme dévorante. Tugan Sokhiev, est, dans cette optique, son meilleur soutien. Très applaudi, ce grand soliste tient à enfin nous apaiser, lors du bis, par une Berceuse de Tchaïkovski dans un arrangement signé, là encore, par Rachmaninov. Roméo et Juliette de Serge Prokofiev, sous la baguette passionnée de Tugan Sokhiev, expose la rutilance et le romantisme exacerbé de son orchestre. Aussi souple qu’aérien, ce dernier ne quitte presque jamais le monde du ballet, mais nous fait entrevoir, parfois quelques autres mondes bien plus sombres. À nous d’en frémir.
Jean-Félix Marquette
Tugan Sokhiev, direction
Tugan Sokhiev, en ouverture de cette nouvelle saison, présente deux œuvres emblématiques de son répertoire de cœur: le deuxième concerto pour piano de Serge Rachmaninov et des extraits mêlés des deux premières suites tirées du ballet Roméo et Juliette de Serge Prokofiev. Le concerto pour piano n°2 de Serge Rachmaninov retentit, sous les doigts ô combien experts de Behzod Abduraïmov, avec une netteté et une gravité qui semblent comme gravées dans le marbre. Suggérant mille couleurs et exprimants des accents insensés, il développe avec l’orchestre en grande forme, à l’image du très beau solo de clarinette du deuxième mouvement, un dialogue quasi chambriste qui entretient un souffle épique telle une flamme dévorante. Tugan Sokhiev, est, dans cette optique, son meilleur soutien. Très applaudi, ce grand soliste tient à enfin nous apaiser, lors du bis, par une Berceuse de Tchaïkovski dans un arrangement signé, là encore, par Rachmaninov. Roméo et Juliette de Serge Prokofiev, sous la baguette passionnée de Tugan Sokhiev, expose la rutilance et le romantisme exacerbé de son orchestre. Aussi souple qu’aérien, ce dernier ne quitte presque jamais le monde du ballet, mais nous fait entrevoir, parfois quelques autres mondes bien plus sombres. À nous d’en frémir.
Jean-Félix Marquette
Publié le 24/09/2019 à 06:56, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.