Halle aux grains
> 20 janvier
Danses & mélismes
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Pascal Rophé, direction
David Minetti, clarinette
Pascal Rophé, en remplacement de Kristjan Jârvi souffrant, s’empare de cette musique du XXe siècle présentée ce soir à la Halle aux Grains avec une autorité et une intelligence du texte rares.
Ainsi, The Chairman Dances de John Adams, sous-titrées fox-trot pour orchestre, à la mise en place si délicate et aux rythmes savamment entremélés, se révèle grâce à cette baguette intraitable, une véritable gigue endiablée où un motorisme implacable le dispute à un onirisme halluciné. L Orchestre du Capitole y est souverain.
Le concerto pour clarinette d’Aaron Copland est un morceau de bravoure pour tout clarinettiste. David Minetti, clarinette solo de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, s’y montre plus que convainquant; il habite littéralement la douce mélopée du premier mouvement, les syncopes jazzistiques du second et, dans la cadence qui les relie, il est tout simplement époustouflant (comme dans la pièce de Stravinski qu’il donne en bis). L’accompagnement (cordes, piano et harpe) est aussi attentif qu’impliqué.
Aprés l’entr’acte, le concerto pour orchestre de Béla Bartok est de nouveau l’occasion pour Pascal Rophé (malgré un léger flottement dans l’introduzione) de faire admirer sa maîtrise parfaite et sa compréhension des architectures torturées du maître hongrois et de faire briller, pupitre par pupitre, son orchestre d’un soir. Eclat et vitalité caractérisent cette lecture au scalpel qui demeure avant tout chorégraphique. Décidément une trés belle soirée!
Jean-Félix Marquette
David Minetti, clarinette
Pascal Rophé, en remplacement de Kristjan Jârvi souffrant, s’empare de cette musique du XXe siècle présentée ce soir à la Halle aux Grains avec une autorité et une intelligence du texte rares.
Ainsi, The Chairman Dances de John Adams, sous-titrées fox-trot pour orchestre, à la mise en place si délicate et aux rythmes savamment entremélés, se révèle grâce à cette baguette intraitable, une véritable gigue endiablée où un motorisme implacable le dispute à un onirisme halluciné. L Orchestre du Capitole y est souverain.
Le concerto pour clarinette d’Aaron Copland est un morceau de bravoure pour tout clarinettiste. David Minetti, clarinette solo de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, s’y montre plus que convainquant; il habite littéralement la douce mélopée du premier mouvement, les syncopes jazzistiques du second et, dans la cadence qui les relie, il est tout simplement époustouflant (comme dans la pièce de Stravinski qu’il donne en bis). L’accompagnement (cordes, piano et harpe) est aussi attentif qu’impliqué.
Aprés l’entr’acte, le concerto pour orchestre de Béla Bartok est de nouveau l’occasion pour Pascal Rophé (malgré un léger flottement dans l’introduzione) de faire admirer sa maîtrise parfaite et sa compréhension des architectures torturées du maître hongrois et de faire briller, pupitre par pupitre, son orchestre d’un soir. Eclat et vitalité caractérisent cette lecture au scalpel qui demeure avant tout chorégraphique. Décidément une trés belle soirée!
Jean-Félix Marquette
Publié le 26/01/2012 à 17:42, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.