Halle aux grains
> 25 mai
Offrandes oubliées et images féeriques
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Nagy Felbontású
Klaus Mäkelä, direction
Istvàn Vàrdai, violoncelle
Les Offrandes oubliées, méditation symphonique d’Olivier Messiaen, date de 1930. En trois volets, il s’agit de sa première œuvre orchestrale, mais déjà elle expose son style si personnel qui ne fera que s’affiner plus tard. Klaus Mäkelä, que nous retrouvons avec bonheur à la Halle aux Grains, sait en dégager l’atmosphère mystique, des gémissements des cordes symbolisant les souffrances de la Crucifixion, à la violence de la «course à l’abîme» centrale représentant le Péché, jusqu’au triomphe de la Lumière final. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, trompettes incisives et cordes dolentes, colore avec merveille cette sombre méditation. Istvàn Vàrdai, violoncelliste hongrois, armé d’un prestigieux stradivarius, ne fait qu’une bouchée du célèbre premier concerto pour violoncelle de Camille Saint-Saëns. Majorant le fier lyrisme et les beautés sonores de cette page grâce à une sonorité aussi puissante que chaleureuse, il en déploie de son archet véloce le somptueux tourbillon quasi vocal. L’accompagnement de Klaus Mäkelä, aussi souple qu’empreint d’une douce clarté, ne peut que conforter cette vision. Ce soliste rare nous ravit encore lors des bis avec le final de la sonate pour violoncelle de Zoltan Kodaly et avec le prélude de la première suite de Bach. Les Images pour orchestre de Claude Debussy sont un triptyque , respectivement Gigues, Ibéria (triptyque dans le triptyque) et Rondes de Printemps. Klaus Mäkelä s’attache à en faire une véritable fête sonore, y démontrant grâce à une virtuosité de tous les instants et grâce à son orchestre particulièrement inspiré un étourdissant cheminement narratif. Enfin pour clore ce magnifique concert notre orchestre se lance alors dans le célébrissime Bolero de Maurice Ravel, joué ce soir dans sa version originale de 1928. Les deux caisses claires placées de part et d’autre de l’orchestre scandent à tour de rôle cet immense crescendo qui ce soir se déroule pas à pas jusqu’à l’apothéose finale dans un déluge de virtuosité orchestrale rien moins que stupéfiante. Merci Klaus Mäkelä.
Jean-Félix Marquette
Istvàn Vàrdai, violoncelle
Les Offrandes oubliées, méditation symphonique d’Olivier Messiaen, date de 1930. En trois volets, il s’agit de sa première œuvre orchestrale, mais déjà elle expose son style si personnel qui ne fera que s’affiner plus tard. Klaus Mäkelä, que nous retrouvons avec bonheur à la Halle aux Grains, sait en dégager l’atmosphère mystique, des gémissements des cordes symbolisant les souffrances de la Crucifixion, à la violence de la «course à l’abîme» centrale représentant le Péché, jusqu’au triomphe de la Lumière final. L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, trompettes incisives et cordes dolentes, colore avec merveille cette sombre méditation. Istvàn Vàrdai, violoncelliste hongrois, armé d’un prestigieux stradivarius, ne fait qu’une bouchée du célèbre premier concerto pour violoncelle de Camille Saint-Saëns. Majorant le fier lyrisme et les beautés sonores de cette page grâce à une sonorité aussi puissante que chaleureuse, il en déploie de son archet véloce le somptueux tourbillon quasi vocal. L’accompagnement de Klaus Mäkelä, aussi souple qu’empreint d’une douce clarté, ne peut que conforter cette vision. Ce soliste rare nous ravit encore lors des bis avec le final de la sonate pour violoncelle de Zoltan Kodaly et avec le prélude de la première suite de Bach. Les Images pour orchestre de Claude Debussy sont un triptyque , respectivement Gigues, Ibéria (triptyque dans le triptyque) et Rondes de Printemps. Klaus Mäkelä s’attache à en faire une véritable fête sonore, y démontrant grâce à une virtuosité de tous les instants et grâce à son orchestre particulièrement inspiré un étourdissant cheminement narratif. Enfin pour clore ce magnifique concert notre orchestre se lance alors dans le célébrissime Bolero de Maurice Ravel, joué ce soir dans sa version originale de 1928. Les deux caisses claires placées de part et d’autre de l’orchestre scandent à tour de rôle cet immense crescendo qui ce soir se déroule pas à pas jusqu’à l’apothéose finale dans un déluge de virtuosité orchestrale rien moins que stupéfiante. Merci Klaus Mäkelä.
Jean-Félix Marquette
Publié le 03/06/2019 à 06:16, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.