Come sorrow
Ensemble près de votre oreille
Come sorrow. Songs by Robert Jones, John Dowland and Tobias Hume. Ensemble près de votre oreille. Anaïs Bertrand (mezzo soprano), Nicolas Brooymans (basse), Thibaut Roussel (luth renaissance), Robin Pharo (viole de gambe direction). CD Paraty.
Pour séduire à l’époque élisabéthaine, le prétendant devait montrer ses émotions, pleurer, rire, ou être dans le recueillement.
Les chansons de cette période sont empreintes de cette mélancolie (mais pas que), où l’on s’épanche, mais avec tellement de grâce et de raffinement dans les mots et la musique, que l’on ne peut y rester insensible. John Dowland montre alors une personnalité tourmentée, sensible.
Les interprètes donnent un panorama riche et sortent des sentiers battus de cette musique: des compositeurs rarement donnés, contemporains de Dowland forment un programme cohérent et passionnant, telle la musique de Tobias Hume par exemple: où le luth est remplacé par la viole de gambe pour accompagner la voix. Ou bien les songs de Robert Jones, très peu connus mais d’une beauté éblouissante (Come sorrow).
Le plateau vocal réuni a l’habitude de chanter ensemble; on ressent une connivence très agréable au fil des pages. La diction de l’anglais est parfaite. Un cd idéal pour ceux qui veulent découvrir cette musique mais aussi ceux qui ne connaissent pas la musique de Robert Jones, elle mérite le détour.
Pour enrichir ce programme, des pièces pour viole seule d’Alfonso Ferrabosco complètent ce panorama immersif de la musique de chambre de la fin du XVIe siècle.
La prise de son très mate au plus près des interprètes contribue à plonger l’auditeur dans l’intimité de ces pages magnifiques.
Michel Pertile
Pour séduire à l’époque élisabéthaine, le prétendant devait montrer ses émotions, pleurer, rire, ou être dans le recueillement.
Les chansons de cette période sont empreintes de cette mélancolie (mais pas que), où l’on s’épanche, mais avec tellement de grâce et de raffinement dans les mots et la musique, que l’on ne peut y rester insensible. John Dowland montre alors une personnalité tourmentée, sensible.
Les interprètes donnent un panorama riche et sortent des sentiers battus de cette musique: des compositeurs rarement donnés, contemporains de Dowland forment un programme cohérent et passionnant, telle la musique de Tobias Hume par exemple: où le luth est remplacé par la viole de gambe pour accompagner la voix. Ou bien les songs de Robert Jones, très peu connus mais d’une beauté éblouissante (Come sorrow).
Le plateau vocal réuni a l’habitude de chanter ensemble; on ressent une connivence très agréable au fil des pages. La diction de l’anglais est parfaite. Un cd idéal pour ceux qui veulent découvrir cette musique mais aussi ceux qui ne connaissent pas la musique de Robert Jones, elle mérite le détour.
Pour enrichir ce programme, des pièces pour viole seule d’Alfonso Ferrabosco complètent ce panorama immersif de la musique de chambre de la fin du XVIe siècle.
La prise de son très mate au plus près des interprètes contribue à plonger l’auditeur dans l’intimité de ces pages magnifiques.
Michel Pertile
Publié le 27/05/2019 à 23:08, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.