Halle aux grains
> 18 mai
Orages du Romantisme allemand
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Marco Borggreve
Ben Gernon, direction
Louis Schwizgebel, piano
Der Freischütz de Carl Maria von Weber et Fidelio de Ludwig van Beethoven sont souvent considérés comme les premiers opéras romantiques. Très célèbre, l’ouverture du premier est un véritable concentré de la musique romantique. Ben Gernon, premier chef invité du BBC Philharmonic Orchestra, déchaîne littéralement l’Orchestre National du Capitole de Toulouse pour ce tumultueux orage où cor et clarinette solistes se mettent en valeur. Brossant un véritable poème symphonique où le drame transpire à chaque instant, il en souligne le charme démoniaque et illustre, ainsi, l’excellence de son orchestre d’un soir. Rejoint par le pianiste suisse Louis Schwizgebel, il obtient de son orchestre, là encore, dans le premier concerto pour piano de Beethoven, une frénésie virtuose et une nervosité quasi physique qui accompagnent idéalement la magie sonore époustouflante (à l’image de la phénoménale cadence du premier mouvement) qui naît sous les doigts ô combien experts de ce soliste. Très applaudi, ce dernier nous charme encore avec un Impromptu de Schubert donné en bis. Après l’entracte, la deuxième symphonie de Johannes Brahms expose une fluidité naturelle sans effusion pathétique mais avec un magnétisme envoûtant. Cordes charnues, bois ensorcelants et cuivres majestueux peignent un subtil drame intérieur parfaitement exposé par ce chef à l’énergie inépuisable mais à la sensibilité éclatante.
Jean-Felix Marquette
Louis Schwizgebel, piano
Der Freischütz de Carl Maria von Weber et Fidelio de Ludwig van Beethoven sont souvent considérés comme les premiers opéras romantiques. Très célèbre, l’ouverture du premier est un véritable concentré de la musique romantique. Ben Gernon, premier chef invité du BBC Philharmonic Orchestra, déchaîne littéralement l’Orchestre National du Capitole de Toulouse pour ce tumultueux orage où cor et clarinette solistes se mettent en valeur. Brossant un véritable poème symphonique où le drame transpire à chaque instant, il en souligne le charme démoniaque et illustre, ainsi, l’excellence de son orchestre d’un soir. Rejoint par le pianiste suisse Louis Schwizgebel, il obtient de son orchestre, là encore, dans le premier concerto pour piano de Beethoven, une frénésie virtuose et une nervosité quasi physique qui accompagnent idéalement la magie sonore époustouflante (à l’image de la phénoménale cadence du premier mouvement) qui naît sous les doigts ô combien experts de ce soliste. Très applaudi, ce dernier nous charme encore avec un Impromptu de Schubert donné en bis. Après l’entracte, la deuxième symphonie de Johannes Brahms expose une fluidité naturelle sans effusion pathétique mais avec un magnétisme envoûtant. Cordes charnues, bois ensorcelants et cuivres majestueux peignent un subtil drame intérieur parfaitement exposé par ce chef à l’énergie inépuisable mais à la sensibilité éclatante.
Jean-Felix Marquette
Publié le 27/05/2019 à 22:53, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.