Opéra Comique
> 8 janvier
Un dimanche entre amis
Quatuor Cambini
Dans le cadre de l’ensemble de ses productions, l’Opéra Comique organise des festivals, avec concerts, récitals, colloque entourant une œuvre phare… En ce dimanche matin particulièrement gris et triste, les parisiens sont venus nombreux, à l’heure du brunch, et parfois accompagnés d’enfants très jeunes, assister à un concert de musique de chambre donné dans le cadre du Festival Amadis de Gaule - oeuvre que nous avions entendu il y a peu à l’Opéra Royal à Versailles et reprise par l’Opéra Comique pour ouvrir leur saison dans le cadre d’un partenariat auquel il faut rajouter le Cmbv et le Palazzeto Bru Zane.
Le jeune Quatuor Cambini, né en 2007, ne pouvait se présenter dans ce cadre qu’avec un programme de musique française tout aussi rare qu’Amadis. Le travail entrepris par le Palazzeto commence à donner ses fruits et ainsi ressurgissent de la nuit des compositeurs dont même les noms avaient été perdus par la postérité.
Les trois retenus - Hyacinthe Jadin, Félicien David et Théodore Gouvy - pour ce concert, offrent une vision de l’évolution de la musique française entre la toute fin du XVIIIe et la fin du XIXe. Tous s’ils sont sous influence allemande, de Haydn à Mendelssohn, en passant par Beethoven, ils n’en développent pas moins un style propre, tour à tour mélancolique et brillant.
Les quatre interprètes en soulignent avec brio ce qui est une des caractéristiques essentielles de cette musique, ce dialogue égalitaire entre les quatre instrumentistes, qui toujours relancent et développent les phrases, en une conversation profonde, douloureuse, où parfois un sourire vient redonner l’illusion de la légèreté. C’est toutefois le Quatuor n°4 en mi mineur inachevé de Félicien David qui concluait le concert qui aura le plus retenu notre attention. Affirmant un vrai tempérament, plein de feu et de lumière, ce quatuor offre des couleurs ardentes ou chaque instrumentiste nous offre une palette imprévisible, entre mélancolie et ivresse d’un bonheur partagé.
Tous issus de grands ensembles, les musiciens du Quatuor Cambini allient virtuosité et aisance, sens des nuances et du phrasé, relançant l’intérêt de chacune de ces conversations. Sans être des oeuvres majeures ou inoubliables, les trois quatuors nous ont charmés grâce au talent des interprètes. Toutefois pour que tout soit parfait, on aurait juste souhaité que le premier violon, co-fondateur du Cercle de l’Harmonie, Julien Chauvin parviennent à maîtriser ses coups de pieds faisant parfois bouger trop bruyamment sa chaise. Un prochain disque consacré à Félicien David - après celui consacré à Hyacinthe Jadin, en 2010 - devrait permettre d’approfondir les découvertes de ce dimanche musical à ceux qui le souhaitent.
Monique Parmentier
Le jeune Quatuor Cambini, né en 2007, ne pouvait se présenter dans ce cadre qu’avec un programme de musique française tout aussi rare qu’Amadis. Le travail entrepris par le Palazzeto commence à donner ses fruits et ainsi ressurgissent de la nuit des compositeurs dont même les noms avaient été perdus par la postérité.
Les trois retenus - Hyacinthe Jadin, Félicien David et Théodore Gouvy - pour ce concert, offrent une vision de l’évolution de la musique française entre la toute fin du XVIIIe et la fin du XIXe. Tous s’ils sont sous influence allemande, de Haydn à Mendelssohn, en passant par Beethoven, ils n’en développent pas moins un style propre, tour à tour mélancolique et brillant.
Les quatre interprètes en soulignent avec brio ce qui est une des caractéristiques essentielles de cette musique, ce dialogue égalitaire entre les quatre instrumentistes, qui toujours relancent et développent les phrases, en une conversation profonde, douloureuse, où parfois un sourire vient redonner l’illusion de la légèreté. C’est toutefois le Quatuor n°4 en mi mineur inachevé de Félicien David qui concluait le concert qui aura le plus retenu notre attention. Affirmant un vrai tempérament, plein de feu et de lumière, ce quatuor offre des couleurs ardentes ou chaque instrumentiste nous offre une palette imprévisible, entre mélancolie et ivresse d’un bonheur partagé.
Tous issus de grands ensembles, les musiciens du Quatuor Cambini allient virtuosité et aisance, sens des nuances et du phrasé, relançant l’intérêt de chacune de ces conversations. Sans être des oeuvres majeures ou inoubliables, les trois quatuors nous ont charmés grâce au talent des interprètes. Toutefois pour que tout soit parfait, on aurait juste souhaité que le premier violon, co-fondateur du Cercle de l’Harmonie, Julien Chauvin parviennent à maîtriser ses coups de pieds faisant parfois bouger trop bruyamment sa chaise. Un prochain disque consacré à Félicien David - après celui consacré à Hyacinthe Jadin, en 2010 - devrait permettre d’approfondir les découvertes de ce dimanche musical à ceux qui le souhaitent.
Monique Parmentier
Publié le 13/01/2012 à 14:21, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.