Halle aux grains
> 27 avril
Le Chant de la Terre
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Photographie par Lois Lammerhuber
Joseph Swensen, direction
Janina Baechle, mezzo-soprano
Christian Elsner, ténor
Joseph Swensen poursuit son cycle Mahler à la Halle aux Grains. L’Adagio de la symphonie n°10, premier et seul mouvement achevé de cette symphonie, illustre parfaitement les qualités de chef mahlérien qu’arbore Joseph Swensen. Profond humanisme, expressivité exacerbée et sens de la modernité s’allient pour délivrer un doux poème élégiaque toujours empreint d’une sourde angoisse qui ne demande qu’à envahir le premier plan ponctuellement. Ici les cordes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse sont soyeuses, les vents tranchants comme du silex et tous affichent un sens de la grandeur quasi étourdissant. Après cette douloureuse méditation métaphysique, Das Liede von der Erde (Le Chant de la Terre) extériorise une chaleur brûlante. Cette symphonie pour ténor, alto (ou mezzo-soprano) et orchestre, suite de six lieder adaptés de poésies chinoises classiques par Hans Bethge, expose des sentiments contrastés sur la beauté de la Nature et l’éphémère Vie humaine. Joseph Swensen imprègne la partition d’une tension permanente, mais, également, d’une subtile délicatesse qui n’estompe jamais l’architecture d’ensemble. Son orchestre d’un soir, de la flûte à la clarinette, du célesta aux percussions, approche presque la perfection sonore. Timbre ambré, pouvoir d’évocation à fleur de peau, Janina Baechle est plus qu’émouvante, notamment dans Der Abschied, l’Adieu final. Christian Elsner ne démérite pas mais reste toujours un peu désincarné. Mais au final ce Chant de la Terre nous apporte fascination et profonde dévotion.
Jean-Félix Marquette
Janina Baechle, mezzo-soprano
Christian Elsner, ténor
Joseph Swensen poursuit son cycle Mahler à la Halle aux Grains. L’Adagio de la symphonie n°10, premier et seul mouvement achevé de cette symphonie, illustre parfaitement les qualités de chef mahlérien qu’arbore Joseph Swensen. Profond humanisme, expressivité exacerbée et sens de la modernité s’allient pour délivrer un doux poème élégiaque toujours empreint d’une sourde angoisse qui ne demande qu’à envahir le premier plan ponctuellement. Ici les cordes de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse sont soyeuses, les vents tranchants comme du silex et tous affichent un sens de la grandeur quasi étourdissant. Après cette douloureuse méditation métaphysique, Das Liede von der Erde (Le Chant de la Terre) extériorise une chaleur brûlante. Cette symphonie pour ténor, alto (ou mezzo-soprano) et orchestre, suite de six lieder adaptés de poésies chinoises classiques par Hans Bethge, expose des sentiments contrastés sur la beauté de la Nature et l’éphémère Vie humaine. Joseph Swensen imprègne la partition d’une tension permanente, mais, également, d’une subtile délicatesse qui n’estompe jamais l’architecture d’ensemble. Son orchestre d’un soir, de la flûte à la clarinette, du célesta aux percussions, approche presque la perfection sonore. Timbre ambré, pouvoir d’évocation à fleur de peau, Janina Baechle est plus qu’émouvante, notamment dans Der Abschied, l’Adieu final. Christian Elsner ne démérite pas mais reste toujours un peu désincarné. Mais au final ce Chant de la Terre nous apporte fascination et profonde dévotion.
Jean-Félix Marquette
Publié le 08/05/2019 à 19:10, mis à jour le 09/09/2021 à 19:45.